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et pourquoi ne pas le dire ?
11 octobre 2011

Où il est encore question d'une petite souris...

L'automne avait pointé son nez. Le mistral. Le froid même. quelques courtes flambées. Et le soleil est revenu comme un clin d'oeil. Les tensions se sont apaisées. Un peu de baume sur les blessures. Un peu d'ordre dans les têtes. Reste quelques nuages, quelques questions sans réponses, quelques plages sans sommeil dans la nuit.

L'homme en profitait pour parcourir en profondeurs certaines pages, pour en sentir l'esprit, la trâme, l'âme. Les heures passent vite à se petit jeu. L'homme de temps en temps entendait comme un petit cri, suivit du frou frou d'un glissement. ELLE était revenue. Elle le regardait, elle surveillait ses mains, énormes objets capables de l'anéantir d'une chiquenaude. Elle savait bien qu'il ne le ferait pas mais elle aimait se faire peur. Lui faisait semblant de l'ignorer pour éviter de l'effrayer. Le temps passait, leurs défenses s'émoussaient. Il lui arrivait de venir jusqu'au bord de l'écran pour voir les étranges signes que l'écran renvoyait. La petite souris n'est pas une ignorante mais le fait est qu'elle ignore la lecture. Elle a tant de choses à faire. Des dents à changer, des enfants à surveiller, des mamans à terroriser, des pièges à désamorcer. Coincer le mécanisme, retirer le fromage, remettre le mécanisme et attendre. Elle avait aussi mille enfants à surveiller, les siens d'abord (trop nombreux à son goût) puis les enfants des hommes. Elle pouvait pour cela parcourir le monde, la provence, le midi, la Belgique même. Un petit "chenapan" qui compte sur elle et des mots à prononcer pour apaiser la peine de la disparition d'un petit hamster (son cousin SPI). Elle aurait aimer consoler aussi de la perte de certains chats...mais c'était plus fort qu'elle , elle n'y parvenait pas. Et puis il fallait aussi consoler les hommes (femmes) des maladresses ou des mauvaises actions autres hommes (femmes). Il fallait rassurer ceux qui craignaient pour demain (ou qui avaient mal d'hier).

Elle aurait aimé dire à l'homme ce qu'elle savait. Un de ses anciens amis qui parlait aussi aux animaux et dont le nom sonnait comme une source lui en racontait souvent. Un des ces jours elle soufflerait à l'homme une de ses fables où il était question d'un changement de roi à la cour.

En attendant, elle était en train de l'apprivoiser et elle ajoutait le rire à ses veilles. parfois même elle ajoutait le sourire, délicatesse gratuite lorsqu'il n'est pas vu, cadeau rendu au ciel. Les heures passaient ensemble. Le sourire revenait sur le visage de l'homme. Sa tête se remplissait de doux rêves et lorsqu'elle en était pleine le sommeil revenait et avec lui la paix.

Et le matin les retrouva lui la tête sur le clavier. Elle nichée dans le creux de sa main. En se réveillant ils avaient l'air surpris d'un premier matin d'amour. Chacun parti à ses occupations. Le lendemain serait très doux. Il crut entendre un "merci" mais ce n'était qu'un rêve.

....La douce écume des jours.

Que demain soit pour vous aussi doux que pour eux.

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Commentaires
H
Lauragais, mes années BB !<br /> "l'air surpris d'un premier matin d'amour" , j'aime cette expression ! Ca ferait presque le nom d'une toile de "quand on dirait que j'étais une artiste peintre". <br /> Bon blague à part, petite souris, tu as du boulot avec les hommes !<br /> Mais si tu es française tu as du retenir ton souffle ce matin ;-)
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Z
La souris a fait le voyage jusqu'en Lauragais ... Depuis une semaine, elle échappe au chat, furète dans la cuisine, me nargue un peu ... je croise ses petits yeux ronds, j'y vois de la malice ... souris futée et bien leste ..
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D
Vos paroles sont douces pour les petits Chenapans et les grands que nous sommes. Et votre tendre souris semble guetter la moindre grimace pour relever le coin des lèvres un peu amères...Merci pour ce bilet emprunt d'espérance et de poésie, cher Jacques. Spi a de la chance d'être en si bonne compagnie!
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E
Oh c'est si charmant qu'on a le délicieux soupir après une histoire d'amour qui finit bien... Quel beau texte!!!
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I
Quelle jolie page de douce rêverie, Jacques ! Vos mots coulent comme du miel, on entre avec vous dans le rêve et dans l'intimité de Dame Souris, l'affairée.
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et pourquoi ne pas le dire ?
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