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et pourquoi ne pas le dire ?
11 décembre 2012

Calendrier de l'Avent (3): Noël

"Ton histoire d'hier nous a laissé sur notre fin. Pour ne rien te cacher on l'a trouvé un peu triste. On aimerait que la fin soit plus joyeuse."

"Triste", c'est un reproche qu'on lui faisait souvent. Il le trouvait injuste tant son coeur débordait de choses plus gaies et plus drôles les unes que les autres. Il est vrai que, curieusement, l'approche des évènements heureux le faisait parfois sombrer dans une mélancolie dont il n'aurait su dire l'origine.

" Je vais essayer" leur promit-il. Une fois de plus il appella les mots à son secours. Le mot "Noël" était là, un peu en retrait. Il n'osait pas avancer encore. Ce n'était pas le moment. Il était merveilleux avec ses habits d'or et de lumière. Car Noël, le vrai, est un merveilleux mélange d'éclat et de simplicité. Il contient toute la richesse des temps sous l'apparence du plus petit des enfants.

Mais ce n'est pas de ce Noël là qu'il parlerait aujourd'hui. Ce serait du Noël des hommes. Du Noël de deux petites princesses de l'autre côté des océans qui se couchent chaque soir en rêvant à cette fête merveilleuse qu'elles commencent à comprendre mais dont elles sentent déjà du fond de leur coeur d'enfants qu'elle rythmera chaque année d'un doux moment de grand bonheur. C'est ce petit (ou cette petite), pas encore née, qui murit doucement dans le ventre chaud de sa maman. Qui, plus que lui (ou qu'elle) peut sentir aussi bien ce qu'est cette attente ?

Noël, c'était aussi les Noëls de son enfance. Noëls de prospérite, Noëls d'austérité. Il n'en avait jamais senti la différence tant le coeur de parents et la magie du moment savent enchanter ces jours. Il pensait à eux avec douceur, maintenant qu'il était devenu le dernier rempart, qu'il n'y avait plus personne au dessus.

Noël, ce sont ces contes qu'on écoute tous les jours, lorsqu'on est enfant pour se préparer à la fête.

Noël, ce sont ces calendriers merveilleux ou chaque jour contient une toute petite histoire , un tout petit cadeau, prémices du grand jour.

Noël ,c'est le bonheur de ces messes de nuits, ou encore aujourd'hui le "trop matinal qu'il était s'endormait toujours un instant. C'est ce café au lait pris en sortant, dans la nuit, avant de retourner chez soi. C'est le temps d'avant fête qu'on fait durer à loisirs.

Noël, c'est la douceur d'être rassemblés. Il se souvenait aussi d'un Noël qu'il avait du passer seul. La tristesse aurait pu le gagner, le sentiment de solitude. Et bien non, il se souvenait d'un Noël très simple mais très joyeux quand même.

Noël, ce sont les petits moutons que l'on fait avancer dans la crèche (uniquement si on a été sage) et qui avancent chaque jour, malgré la peur parfois de n'avoir pas été à la hauteur.

Noël, ce sont les animaux qui semblent aussi participer à la fête. Le chien qui s'agite un peu plus, près du feu, à l'instant et le chat qui ronronne plus fort.

Noël, c'est le moment où le monde savoure une deuxième chance, un renouveau.

Il aimait cette fête. Elle le rendait joyeux de cette joie profonde qu'on aime à partager.

Saurait-il le faire auprès de ces amis les mots ? et auprès de ces amis tout court ? Nul ne sait.

Il demanda secrètement dans une dernière prière que la fin de son histoire, si elle lui parvenait soit aussi à la hauteur de cette belle journée. Et fort de cette demande, il alla se préparer non sans voir salué les quelques amis qui lui font la douceur de le lire.

 

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Commentaires
V
Noël dans le coeur de ses petits enfants, et dans le sien qui revit ce moment de l'année qui s'achève, promesse de renouveau avec l'enfant à naître, temps d'accueil et de rassemblement, les animaux aussi sont à la fête ! et vos mots l'ont bien compris, cher Jacques, qui confluent vers vous, à quand les Contes des mille et un Noël ? sourire
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C
Très jolie anaphore de Noël, cher Jacques. (anaphore: mot un peu pédant mais qui désigne pourtant une figure de style que j'affectionne particulièrement, celle de commencer une série de phrases par le même mot. « Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! / Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! / Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore ! / Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore ! » Ou, plus récemment, remise à la mode:«moi, président de la république..».) ^ ^
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S
Que j'aime vos histoires, monsieur Jacques !! Merci ...<br /> <br /> Suze
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H
cher Jacques , je prendrai le temps jeudi jour des Huttes de lire vos trois textes , il faut que j'aille au dodo demain c'est jour de Frigo ! plein de bisous !
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H
Non pas tristesse, mais un bonheur sage, Sage. Celui qui fait du bien et qui apaise. <br /> <br /> Nos coeurs sont tristes ce soir : mon mari a perdu sa maman et mes deux kids pleurent leur grand mere qui s'en est allée ce matin. Alors ce soir, vos mots m'ont fait du bien: noel c'est aussi accompagner ceux qui ont du chagrin !
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et pourquoi ne pas le dire ?
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