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et pourquoi ne pas le dire ?
18 janvier 2013

Des lumières dans la nuit

Une angoisse qui se dissipe : La petite Faustine a été opérée et tout s'est bien passé. Mieux que prévu peut-être. Un joli texte qui est là pour lui dire et parler de ces nuées d'anges qui voletaient autour du petit enfant pendant tout ce temps.Il aime les jolis textes. Il aime les anges aussi.Comme tous, il les oublie souvent et c'est là d'ailleurs leur plus grande gloire que de servir en se faisant oublier.

Une autre bonne nouvelle. Un beau faire part : un petit Enguerrand venu tout droit de Colombie trouver son bonheur chez un Papa et une Maman tout neufs.

L'homme avait à peine terminé d'envoyer quelques nouveaux mails pour rappeler à ses amis qu'il avait besoin de travail que déjà deux demandes sont là. Il ira voir l'une d'elles dès ce soir. Ne pas perdre de temps. "Quand on te donne la manne prend là dans l'instant, dans la forme et dans l'endroit où on te la donne. Que rien ne te paraisse trop vil ou trop petit."

Se rappeler de ce moine plein de sagesse qui l'ayant invité à dîner était resté debout à le servir pendant toute la  durée du repas.  Le moine était déjà un peu âgé, bien plus que lui en tous cas. C'était un homme d'une grande culture, d'une grande lignée, d'une grande sagesse, qui aurait pu dans le monde prétendre au plus grands honneurs. Et ne voilà-t-il pas que c'était lui qui le servait. L'homme comprit ce jour là toute la grandeur qu'il pouvait y avoir à servir les plus petits. Il se rappelait ces histoires, lorsqu'il était enfant, de ces rois devenus mendiants ou serivteurs des pauvres.

Le ciel était lumineux d'étoiles qui lui rappelaient que tous les égarements des hommes n'auraient pas raison de tout ça.

Il y avait eu aussi de nombreuses lueurs, des clins d'oeils, de ces petits moments de bonheur qu'on ne sait attribuer à rien.

Il y avait les nombreuses réponses aux voeux qu'ils avaient envoyés. Cette année il avait eu le temps de rechercher les adresses d'amis parfois perdus de vue. De nombreuses réponses. Beaucoup de nouvelles. Beaucoup de tendresse.

Il s'était dit qu'il n'allumerait pas de feu. Il était seul. Ce n'était pas nécessaire. Il en allumerait à midi pour réchauffer les murs et pour éviter de sombrer dans la sieste.Midi était passé et c'était maintenant chose faite. Le feu le réchauffait et la maison serait encore chaude lorsqu'elle rentrerait.

Puis il y avait ce coup de fil. "Oui, avait-il répondu. Je serai là ce soir." Ce qui lui laissait une heure à ne rien entreprendre. Une heure qu'il se donnait maintenant pour remercier, pour raconter.

Bien sûr que tout n'était pas réjoussant. il y avait ces dénis, ces mensonges éhontés, ces chiffres trafiqués : l'horreur du mensonge d'état.

Il y avait aussi ces petits personnages en noir, campés sur un pouvoir volé, qui disaient :"C'est trop tard. Nous sommes la force. Nous sommes la loi. Nous sommes la vérité. " Ca les arrangeait bien ces combats de petits. Pendant ce temps pas de compte à rendre : un sursis inespéré pour ces incapables. "Ruses de cancres ne trompent pas le maître" aurait dit son vieux professeur.

Il y avait ces amis, ces lecteurs qu'il avait déçu. Mais il ne pouvait leur mentir. il ne le voulait pas. Il ne le savait pas. Il ne le pouvait pas.

Mais il y avait aussi cette dame en rouge. Cette dame qu'il avait honnie, qu'il avait combattue. Cette dame qui avait tout eu des honneurs, de la grandeur et du pouvoir. Qui, pourtant à l'origine de la loi la plus inique qu'il eut un jour connu, était descendue dans le froid exposer son grand âge et sa réputation et dire ainsi :"Ce que vous allez faire est la pire chose qu'on puisse faire à un état.". Elle ne l'avait pas dit, ou en tout cas il l'ignorait mais il l'avait entendu dans son coeur et se disait que sa seule présence saurait faire réfléchir les plus opposés à la raison. "Même elle, se dit-il, voit que c'est là, folie des hommes."

Mais plus fort que tout cela au plus profond de son coeur montait comme une vague d'espoir, comme si ces petites lueurs dans la nuit étaient signes que les hommes, en tout cas ceux de son pays, sauraient peut-être rester sages et accepter au moins de parler, de prendre le temps.

L'heure s'est écoulée. Il faut maintenant qu'il parte et qu'il te salue, ami lecteur, en te disant qu'il te respecte, qui que tu sois, quoique tu penses. Il te demande la pareille.

Dans quelques heures, le temps du repos sera le temps normal, pour ceux qui travaillent et ceux qui ne le peuvent pas. Bon week-end, ami(e)s.

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Commentaires
H
Allumer le feu juste pour soi, pour un cadeau que l'on se fait , réchauffer ses mains et son corps , cela fait du bien ! <br /> <br /> Bonne journée à vous Jacques sous des températures plus clémentes de notre Sud
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P
Bon dimanche cher Jacques , je vous embrase très fort .
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B
Ha! Célestine, comme tu trouves bien les mots... Je me réjouis pour Faustine Monsieur Jacques... bon dimanche
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M
Souhaiter le soleil quand il fait gris, quoi de plus naturel...
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C
On parle d'étoiles par ici? Voilà Célestine qui rapplique aussitôt. Ah! Les étoiles, gardiennes de la pérennité de l'Univers...Les étoiles sous lesquelles on s'allonge l' été, pour tout oublier et se laisser porter par la beauté du monde. Les étoiles que l'on apprend à nommer, à reconnaître comme autant de petites veilleuses rassurantes qui nous comptent des histoires éternelles et tellement belles! Ne garder que les bonnes nouvelles, les petits anges qui guérissent ou naissent, le travail qui revient, les signes discrets de la Providence, oublier les querelles et les déceptions mutuelles, oublier les voies égarées de la violence verbale, les mots trop forts qui ne siéent point au style que l'on aime retrouver, ici, dans cette maison, à cette table de travail magique où le petit matin voit naître des souris bavardes et des santons silencieux.<br /> <br /> Oublier ces guillemets agressifs, amers, polémiques et vains dans un camp comme dans l'autre, oublier la folie des hommes pour se concentrer sur la douceur des parenthèses...<br /> <br /> http://celestinetroussecotte.blogspot.fr/2012/11/ouvrez-la-parenthese.html à lire ou à relire...<br /> <br /> Bonne journée Monsieur Jacques.
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et pourquoi ne pas le dire ?
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