Et si...
Et si ,mon cher ami, je te racontais la cabane ? Elle est au fond du jardin, coincée contre le grand mur. Tu pars de la maison par la petite allée de graviers. Tu contournes une viellle machine rouillée qui servait autrefois à cercler de fer les roues des charrettes et qui rappelle que cette maison fut, autrefois, celle d'un charron. Tu longes la pièce "interdite", garde- meuble et garde-secrets. Tu tournes à droite et puis encore à gauche. Trois petits carrés de bois pour planter quelques légumes. Cette année, on s'y est pris trop tard : ce sera la surprise de l'année prochaine. Tu longes ces carrés : elle est lá, sur pilotis. On entre par le côté. Trois marches, une petite terrasse, une porte marquée de deux petits cœurs. On l'ouvre. Tout n'est pas encore fini. Le bâtisseur, une fois de plus s'est fait prendre par le temps. Pas encore de peinture, pas encore de fenêtre. Mais sur le mur du fond le tableau vert occupe tout l'espace et rappelle une arrière grand mère institutrice. Une petite cuisinière de carton permettra de préparer le repas qu'on dégustera avec les grands sur la petite table. on peut s'y tenir debout , juste un peu courbé. Les chaises sont petites mais l'une d'entre elles permet aux adultes d'être invités aussi. Par la fenêtre de côté, encore vide, on peut donner quelques petits spectacles. Ce sera plus tard, si le temps le permet, l'eventaire de deux petites marchandes. Sous ta table, dissimulée, une trappe qui permettra de s'échapper en secret....si c'était nécessaire. Les jouets sont là, à demeure. Quelques fleurs, quelques livres. Oursons et poupées, jour et nuit, y sont installés à demeure, sauf pour les plus chanceux qui sont invités à dormir dans la chambre de leurs petits amis. Dés le matin c'est là l'endroit de mille occupations. Le soir, le soleil de l'ouest y rend le séjour un peu difficile, mais aucun lieu n'est jamais parfait et ce sera si bon à la demie saison.
Le toit n'est encore recouvert que de planches. Les planches se chevauchent comme sur les cabanes de plage de Normandie. Il attend sa couverture. Il vaut mieux qu'il ne pleuve pas encore pendant quelques jours. En attendant on le calfeutre si c'est l'orage. Le soir, lorsque l'homme revient de son travail, il trouve sa récompense dans le sourire et les attentions de ces petits diablotins.
Le soir, là fraîcheur du jardin arrosé ramène les adultes sous la fraîcheur de l'arbre. C'est l'homme, qui, le premier va se coucher, pour donner un peu de place au sommeil. un sommeil qui ne dure jamais jusqu'au retour du jour et qui donne à la rêverie toute sa place.
Le monde des blogs est bien silencieux en ces temps de vacances. On a quand même envie d'y laisser la trace de son passage avant que ,l'été fini, la vie reprenne toute sa place. En attendant mon ami(e), où que tu sois, profite de ce temps de chaleurs. Passe un bel été.
La maison s'endort, à l'étage des enfants. Le repas s'annonce. Il me faut te quitter.
Bonnes vacances !