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et pourquoi ne pas le dire ?
10 août 2013

On inaugure la cabane...

Cher Valentin, Chère Tiphaine, Cher Gauthier, Chère Capucine, Cher Charles, Cher Alexandre, Chère Augustine, Chère Clémence, Cher Clèm,  Cher Ben, Chère Nanou, Chère Mariga, Chére Caro, Cher Marcousse et...Ma Chérie,


Ca vous paraîtra peut-être curieux que je passe par mon blog pour vous remercier et d'ailleurs j'ai honte de le faire avec tant de retard mais j'ai vécu un tel moment de bonheur que je veux le partager avec le maximum de personnes. Le temps des vacances est peu propice à la lecture sur les pages des autres mais j'espère qu'au hasard de ses lectures estivales, l'un ou l'autre partagera avec moi ce doux bonheur de se sentir aimé en famille.

L'histoire avait commencé dans le courant de l'hiver sous la forme d'une idée ou d'un songe. Le songe s'est transformé. On a réfléchi, partagé, écouté. On s'est documenté et on est allé voir ailleurs et peu à peu est née cette petite cabane. Il fallut bien un peu de temps à s'y mettre. Il fallait du temps, de l'argent, de l'envie, un peu de courage et cette coalition de petites chances qu'on appelle plus couramment le bonheur.

Il y eut d'abord cette évocation de ce qu'elle pourrait être, un jour au hasard d'une page de blog... On fut trop vite cru et on dut d'abord démentir. Le temps manquait, l'argent aussi. Et on sait bien que pour l'homme qui l'a construit le temps c'est de l'argent et l'argent c'est aussi du temps. Il y eut ensuite cette belle opportunité, ce chantier dans cette maison où l'on avait refait la terrasse de bois et où deux gros tas de planches attendaient qu'on leur redonne une autre histoire.

Et puis on a laissé faire le rêve. Elle sera sur pilotis, à l'écart dans le jardin. On y pénetrera par une petite terrasse. Elle sera assez grande pour pouvoir accueillir longtemps des enfants même devenus grands. Il faudra aussi qu'un adulte y trouve sa place, le temps d'une invitation à un diner, ou à un gouter. Le toit sera de planches bientôt recouvertes d'un semblant de tuiles rouges. On y mettra une porte. On pourra même s'échapper par une trappe.

Et puis surtout ce sera une surprise...En revenant de ses vacances, pour passer quelques douces semaines auprès de ses parents, une jolie maman, deux princesses, et un petit chevalier découvriront la maison prête à être habitée... mais qu'il faudra compléter ensemble.

Tout le monde s'y est mis. Au fur et à mesure des visites elle est devenue vite un projet partagé. Ceux qui n'avaient pas pu participer à la première phase viendront ajouter  leurs talents de peintres ou de décorateurs et, pendant que l'initiateur partait à son travail, des petites mains et des moins petites ajoutaient leurs petites touches.

Et puis la cabane commença à vivre de sa propre vie. On y passa des jours : la maison était pleine de cousins, d'amis et de passages.

Un jour on décide qu'elle est enfin prête à être inaugurée.

On placarde des invitations partout sur les murs et dans le jardin. Dans la cuisine mamans et enfants préparent de délicieuses choses. On est entre le dîner d'enfant et le coquetèle pour adultes... tous aussi gourmands. On prépare des chants. On organise un spectacle, un jeu, des discours. Il y a même le traditionnel ruban que l'on devra couper pour être tout à fait dans les règles. Chacun tiendra son rôle, tour à tour acteur et spectateur.

L'homme revient le soir. Il a travaillé dur. La chaleur est lourde pour les travaux manuels. Il démarre très tôt le matin. Il rentre tard pour un rapide déjeuner. Une sieste réparatrice remet les idées à leur place et il trouve vite son espace dans le tourbillon de la piscine aux nombreux rires et cris d'enfants.

Ce soir là, le ryhme est différent. On est plus attentif à lui. On se tait quand il approche. On partage un secret. Et lorsque 7 heures sonnent au clocher voisin de la très belle église, on annonce le spectacle.

Un spectacle intelligent, rapide, où du plus petit au plus grand chacun à mis sa patte. On rit. On appaludit. Parfois on se trompe un peu, ou on oublie sa phrase ...mais très vite dix petites bouches soufflent. Il écoute la belle chanson qui lui est destinée. Il coupe le ruban, dit un petit mot rapide.

Si on regarde bien au coin des yeux on voit bien qu'ils brillent  un peu plus que d'habitude. Il est heureux. On est heureux. Et c'est ce bonheur partagé qu'il a envie de crier au monde.

Alors merci à vous tous, mes neveux, mes enfants, ma femme. Demain c'est le coeur et le corps plus léger que depuis je repars au travail.

Je vous embrasse et je vous aime.

 

signé : Grand-père, Onc'Jaques, Papa, Jacques.

 

Ps : Et toi qui me lit sache que tu es le bienvenu à partager ce petit secret d'un bonheur de petites choses pour un petit homme qui parfois se sent très grand...

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Commentaires
L
Bravo pour votre cabane, on en a rêvé, on ne l'a pas fait.<br /> <br /> <br /> <br /> bravo pour cette réalisation, bravo pour la cohésion familiale, bravo pour la fête (ça on sait y faire^^^)<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ce billet là je regrette quand même la photo de "LA cabane", mais bon, on sait votre discrétion, on l'accepte aussi et on apprécie encore plus vos mots tout en retenue.
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C
Je reviens des étoiles où j'ai rencontré les Perséides flamboyantes qui striaient le ciel de leurs traits de lumière. Il me semble bien que l'une d'elle a échappé à la vigilance des astronomes en herbe qui les guettaient. Elle a continué sa course folle jusque dans votre ciel de nuit, et elle est venue se poser délicatement sur la cabane afin de la rendre magique. Elle l'a éclairée d'une lueur irréelle pendant suffisamment de temps pour que je l'aperçoive, que je la voie vraiment avec tous ses petits détails fignolés avec vos outils de grand-père attentif. La dînette, les petites fenêtres, le fauteuil en rotin pour les poupées et le tableau pour jouer à la maîtresse. <br /> <br /> Mais surtout, elle a éclairé de l'intérieur des choses invisibles qui restent d'habitude dans le coeur, bien à l'abri. La joie des enfants, la fierté de leur parents, et tout l'amour d'un grand père qui n'a rien à envier à Victor Hugo dans cet art difficile.<br /> <br /> Et à la vue de ce tableau, j'ai senti la rosée du matin envahir mes yeux, alors qu'on était le soir. Et même le coeur de la nuit. C'est cela, la magie des Perséides.
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Z
En catimini, je viens vous féliciter de l'ouvrage ... Et sur la pointe des pieds je me retire aussitôt, vous laissant profiter de la grâce du présent entouré des votres ...<br /> <br /> Belle fin d'été à vous
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I
J'adore les cabanes et j'ai de merveilleux souvenirs de cabane de mon enfance. J'ai lu votre texte avec plaisir et émotion. Quelle preuve de tendresse vous donnez là à tous les vôtres !
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P
bin moi cet après midi je viens faire la sieste dans la cabane ! réveillez moi vers 17 H 00 pour le thé !
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et pourquoi ne pas le dire ?
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