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et pourquoi ne pas le dire ?
23 juin 2014

On a retrouvé Mirza

Mes chers petits-enfants du bout du monde,

Je vous écris ce petit mot pour vous annoncer une bonne nouvelle : On a retrouvé Mirza !

Ce matin il faisait très beau et comme d'habitude j'étais levé très tôt. J'avais décidé que pour fêter ce beau temps ce serait vraiment bien d'offrir un croissant à votre Grand Ma. C'était le jour de l'anniversaire d'Oncle Ben et c'était aussi une occasion qu'il fallait fêter. Alors en attendant que la boulangerie ouvre, j'ai mis en route l'arrosage du jardin. Lorsque l'eau sort des tuyaux en petite pluie fine, je vois immédiatement apparaître monsieur Merle et madame Merlette qui profitent de l'occasion pour venir prendre leur douche et se rafraîchir. Je restais ainsi quelques instants à les regarder et comme ce n'était toujours pas l'heure j'allais prendre un livre et me mis à le lire. Le temps passe vite quand on lit et ce n'est que lorsque j'entendis sonner sept heures d'abord à l'horloge du beffro, puis un peu de temps après à celle de l'église, que je sus que l'heure des croissants était arrivée.

D'abord je rencontrais mon ami Marius. Il faut dire que Marius passe de nombreuses heures à marcher dans les rues de la ville. On parla du temps. Il me dit que la boulangerie n'était pas ouverte et qu'il me faudrait aller me rendre à une autre mais que c'était bien parce qu'elle vendait aussi le journal. Moi, je n'achète pas le journal. J'allai donc à cette boulangerie qui est un peu plus loin.

En sortant devant la porte, il y avait un petit chien blanc qui avait l'air d'être seul, sans maître. Je lui dis :" Bonjour Petit Chien."

Il me répondit : "Bonjour Jacques." C'est le nom que me donne les gens qui ne m'appellent pas "Grand Père" ou "Papa".

Le petit chien me demanda des nouvelles de Réglisse. C'était le nom de mon petit chien à moi. Je lui répondit que Réglisse était partie quelque part dans le ciel des petits chiens gentils et qu'elle me manquait beaucoup, surtout lorsque j'allais acheter des croissants. Réglisse aimait beaucoup ces promenades du matin dans la ville où nous allions tous les deux lorsque tout semble encore endormi.

Je compris qu'elle avait entendu parler de nous. "Comment me connais-tu ?" lui dis-je. Je dis "elle" parce que j'appris par la suite que ce n'était pas un peit chien mais une petite chienne.

"Tu sais. Je suis une petite chienne mais je suis aussi une très grande voyageuse. J'ai un maître qui parcourt le monde sans arrêt. Et il passe son temps à me chercher parce que je m'égare faicilement. Je crois que ça lui cause beaucoup de tracas. Mais je suis une gentille petite chienne."

"Mais alors. Si tu parcours le monde, comment sais-tu mon nom et le nom de mon petit chien Réglisse ?"

"Tu sais il n'y a pas longtemps je suis allé aux portes de la  Chine, dans une grande ville appelée "Hong Kong". Une fois de plus mon maître m'avait perdu. Il avait un ami qui était professeur dans une école. Il fit une chanson où il disait qu'il était triste de me perdre et il demanda à ce maître d'école de la faire chantier à tous ses enfants. Ce qu'ils firent. Et cette chanson était si belle que les petits enfants n'arrétaient pas de la chanter. Une petite fille qui chantait si bien l'apprit même à sa grande soeur et à son petit frère (mais lui était trop petit et il ne savait pas encore chanter) et même à  ses parents. Et ils chantèrent si fort que je sus que mon maître me cherchait partout. Je le cherchai à mon tour et je le trouvais facilement parce que nous les petits chiens on est très fort pour retrouver les gens qu'on aime. Je lui demandai de se renseigner auprès de son maître pour savoir qui étaient ces petites filles qui chantaient si bien. Je sus qu'elles s'appelaient Capucine et Tiphaine et que le petit garçon qui ne parlait pas encore s'appelait Valentin. Je sus aussi que tous les trois iraient bientôt te rejoindre dans ton village. tu sais maintenant comment je te connais "

Puis je rentrais chez moi. La petite chienne m'accompagna jusqu'à ma porte. Elle me dit "à bientôt". Je regardais alors le nom marqué sur son collier. Je lus "Mirza".

Et me revient alors en tête un air que j'entendais lorsque j'étais enfant et que récemment j'avais entendu chanter par mes petites filles : "Z'avez pas vu Mirza? la la la la la ...."

 

Vous vous direz que cette histoire n'en est pas une, amis qui me faites la charité de me lire, mais c'est ainsi qu'un grand père occupe son esprit avant d'aller au travail sous un soleil trop chaud lorsqu'il veut se remplir la tête de trois jolies petites frimousses. Alors pardonnez-moi et bonne journée. Je vous embrasse.

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Commentaires
M
Merci pour cette jolie histoire que vos petits du bout du monde auront certainement beaucoup de bonheur à écouter ou à lire :-) je vous souhaite une douce soirée à bientôt !!
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M
Très jolie, cette histoire de croissants, de chien et de chanson (inattendue dans la bouche de petites filles)...
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C
Quel bonheur d'avoir retrouvé Mirza...Depuis le temps que le pauvre Nino la cherchait...<br /> <br /> Moi j'aimerais bien retrouver une étoile que je voyais régulièrement dans mon ciel, et qui a disparu du jour au lendemain sans explication...Vous croyez que Mirza pourrait la retrouver?<br /> <br /> ;-)
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B
bravo Jacques pour cette jolie histoire, qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout!
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et pourquoi ne pas le dire ?
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