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et pourquoi ne pas le dire ?
5 août 2014

Où il est encore question de pierres, de murs et de maisons....

Curieux ce temps !
Ce froid qui tombe un soir d'août et nous empêche de demeurer au jardin. On s'y installe quand même une fois le repas terminé mais très vite une petite vague plus fraîche nous invite à rentrer. Il fait sombre de plus en plus tôt. Dans la maison qui ne connaît plus de rentrée scolaire on sent cette odeur qui précédait le retour à l'école, la reprise du travail.
Après toutes ces pluies on ne sait plus s'il faut encore arroser les pelouses ou si on peut encore continuer à croire qu'on pourra encore se baigner.
Ce matin il s'était levé un peu plus tard sachant qu'il n'irait pas sur son chantier mais juste à la mairie. Parcourir une fois de plus les rues du village. S'imprégner de son esprit, de son âme et chercher justement à lui fournir un petit supplément d'âme.
Chercher à redonner vie à de vieux bâtiments délaissés, à donner à d'autres une nouvelle jeunesse ou plus simplement une nouvelle destination.
On croise peu de monde : le temps des vacances est peu le temps des rencontres entre ceux qui restent. Chacun est pris par un autre rythme donné par ceux venus d'ailleurs.
Les murs sont là, les rues aussi. Entre les vieux remparts vit l'âme de la cité. Apprendre à mieux connaître ces vieux murs pour mieux les aimer. La vieille histoire d'amour entre les hommes et les pierres faite de passion mais aussi d'infidélités.
Et là, ce sera quoi ? La salle des fêtes. On s'y retrouvera pour les mariages. On flirtera avec la rivière proche. On se laissera raconter la ville par l'onde qui l'anime depuis toujours.
Demain c'est de nouveau la truelle qui parlera à d'autres pierres. La sueur et la fatigue de l'homme au service de quelques pierres dont un jour on croira qu'elles sont la depuis la nuit des temps. "Il y avait la un cabanon, de bric et de broc. On l'a détruit sans état d'âme pour en reconstruire un autre, juste un peu plus grand, plu solide peut être. On y a rassemblé dans les vieilles pierres récupérées toute l'âme de l'ancien et on y a rajouté un peu de science des hommes. Les tuiles sur le toit seront réemployées une fois encore. Elle viennent parer un toit enfin devenu étanche. "
Demain fera-t-il chaud ? Fera-t-il froid ? Qu'importe. Chaque geste donnera au mur sa forme et son esprit. Et le soir venu, rompu de fatigue l'homme sera content de sa modeste participation à la maison, au temps, à l'âme des choses.
Dans sa tête mille pensées, mille rêves, mille histoires aussi à raconter à deux petites princesses et à un petit chevalier.
Quelques jours encore et ils seront de retour. Quelques autres jours et on les aura pour soi, le temps que leurs parents se mettent en recherche d'une maison dans leur nouvel exil. Du temps de bonheur à prévoir.
" il était une fois un gentil chevalier et deux petites princesses qui s'en allaient voir leurs grands parents. ...."
Bonne nuit dit le bavard et il se retira dans sa chambre.

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Commentaires
Z
Vos textes m'évoquent "les piliers de la terre" de Ken Follett ou encore "L'apothicaire" de Loevenbruck.<br /> <br /> Bien à vous
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P
Bonne nuit je vais au dodo ! il est bien tard et la fraicheur aussi est tombée ici aussi ! à bientôt Jacques !
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et pourquoi ne pas le dire ?
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