Confession
Il y a dans l'arrière cuisine de la maison un endroit bien protégé de tous les prédateurs. On l'appelle le cellier. Ce n'est pas à proprement parler une pièce. C'est plutôt un grand placard qui renferme de nombreux trésors. Je ne parle pas de l'alimentation ordinaire stockée comme dans une épicerie qui fait que, même si nous étions isolés du monde nous pourrions vivre sur ces réserves un temps certain. On y trouve un nombre de boissons sauf le vin qui a ses appartements à part. C'est l'endroit des boîtes, des confitures, des objets de cuisine qu'on utilise rarement. Mais c'est surtout l'endroit où l'on trouve, dans plusieurs grands bocaux transparents fermés par des couvercles de métal, sucreries et bonbons divers.
Le loquet qui ferme cet endroit est situé hors de portée des petites mains, pour leur éviter de céder trop simplement à la tentation de gourmandise.
L'un de ces bocaux contient une friandise particulièrement appréciée des petits et des grands. J'ai nommé la fraise "tagada". Or, il n'y a pas d'âge pour aimer la fraise tagada. Que l'on soit un preux chevalier, une petite princesse, l'un de ses parents, de ses oncles et tantes ou même de ses grands parents.
Elle se rendait bien compte que le niveau baissait alors qu'ils n'étaient plus que deux dans la maison. Elle savait bien qu'il ne s'agissait pas d'elle. Il suffisait d'une simple déduction pour deviner qu'à part lui et le chat, il était difficile de trouver un coupable....et le chat aurait préféré ses propres croquettes situées en grande quantité ....un petit peu plus bas.
Elle n'osait pas lui demander. Et comme elle lui faisait confiance elle n'envisageait ni de l'espionner ni de se mettre en embuscade pour connaître l'auteur du délit.
Vous vous demandez pourquoi je vous raconte, chers amis, cette histoire et pourquoi je prends tant de soins à l'introduire ainsi.
Et bien simplement parce que la suite est assez incroyable et qu'il faudra jusqu'au bout me faire confiance.
Je tardais ce soir là à me coucher. Je n'avais pas envie de dormir et je m'étais laissé aller à rêvasser au salon. De rêve en rêve je m'endormis sans m'en rendre compte quand , dans mon sommeil, j'entendis un bruit sourd.
Je me levais. J'entendais son souffle léger dans la chambre. Donc ce n'était pas elle. Je remarquais de la lumière dans le cellier. Je m'approchais discrètement. Je vis juchés les uns sur les autres de petits êtres étranges dont les formes changeaient quand ils se déplaçaient. Phosphorescents ils éclairaient eux mêmes la pièce. Ils avaient ouvert le pot de fraises tagada et ils d'en gavaient sans retenue. Chaque bouchée était suivi d'un soupir de contentement qui disaient bien leur goût de la sucrerie. Je les observais 10 minutes et ils disparurent. Je m'approchais alors du pot et constatais leur larcin. Le pot était presque vide.
Intrigué de ce manège, je les surveillais plusieurs jours de suite et chaque fois le manège recommençait.
Mettez- vous à ma place. Qui aurait pu me croire si j'en avais parlé ? D'aucuns m'auraient même accusé de mensonge, et peut être d'être l'auteur de ce vol.
C'est la raison pour laquelle je vous en parie à vous, amis lecteurs, pleins de bienveillance à mon endroit.
Ainsi s'il fallait un jour répondre de ces actes, je sais que pourrais compter sur vous.
Non ?
Alors merci de m'avoir lu, de m'avoir cru, et d'être prêt à témoigner .
À bientôt.