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et pourquoi ne pas le dire ?
14 août 2014

Fatigue

C'est bizarrement toi, la fatigue, qui m'a tiré du lit ce matin. Le "savoir" qu'il fallait à tout prix agir pour ne pas sombrer dans cet état incertain entre résignation et paresse. le "devoir" de ce pain quotidien qu'il faut gagner à la sueur de son front....et avec ce temps chaud et orageux, le mot n'est certainement galvaudé. Tu t'étais collée à moi, gluante et désagréable et tu m'empêchais de retrouver un sommeil qui m'avait trop vite abandonné dans la nuit. 

Fatigue, je t'en ai d'abord voulu puis j'ai utilisé le remède que je préfère : je me suis levé d'un seul coup, comme si c'était en ce moment l'urgence. J'ai regardé dans le lit la place occupée par un être dont le sommeil du matin est une chose précieuse. Par les volets entrebâillés j'ai vu qu'il ne pleuvait pas. J'ai donc pris le temps de faire le tour de la maison vide et d'ouvrir un à un les volets. Je suis monté à l'étage constater le bel ordonnancement des chambres encore vides mais qui ce soir résonneront de cris d'enfants Pour quelques jours encore. Je suis monté encore retrouver cette nouvelle pièce qui fut le travail du printemps, havre de paix et du travail des mains : c'est là qu'en hiver on passera les soirs entre écriture, dessin, bricolage et couture....et même parfois télévision.

puis je suis sorti dans le jardin encore sombre et j'ai deviné plus que je n'ai vu les formes familières de ce lieu de repos. J'ai pris le temps d'un petit déjeuner matinal et je me suis mis à penser à toutes les grâces reçues et à mon ingratitude.

Déjà fatigue disparaissait avec ses tristes amies qui se nomment résignation et tristesse. J'ai vu se profiler alors la lumière douces de ces amis qui sont toujours là lorsque la journée démarre sur une mauvaise impression : c'était le couple Espoir et Espérance tous lumineux et ce petit personnage solide, trapu, râblé bien campé sur ces jambes et qu'on appelle courage. Il venaient les uns en descendant sur moi, l'autre en me disant de s'appuyer sur lui sans ménagement pour que puisse commencer ma journée.

Et puis j'ai trouvé le chemin du clavier et celui des mots lus et puis des mots écrits. Je sais que devant moi s'ouvrent trois jours d'un repos précieux. Trois jours dans le fracas de la fête votive qui s'installe Mais qui est douce du bonheur éphémère des gens qu'on y croise un instant. puis nous irons ensemble y voir ces confiseries géantes, y tester les maneges , s'y promener le soir.

Le jour on ira donner du pain aux canards du bord de la rivière. On attèlera la petite charrette au vélo et je vous écouterai raconter vos histoires oubliant même l'existence de l'homme qui pédale devant.  On se promènera dans les rues de la ville dont je connais chaque jour un peu plus Les coins et les recoins.

Il ne me reste plus qu'à trouver ce dernier sursaut qui me fera partir au travail. Avant d'arriver au chantier j'irai prendre un café et croiser les quelques rares travailleurs du moment. Etre juste concentré sur ces quelques heures, sur les gestes familiers, sur les outils qu'on remballe car, sur un long week end,  on trouvera peut être un peu de temps pour travailler pour soi, chez soi. et puis rêver à la bonne nouvelle : le temps qui s'organise, l'argent qui tout à coup viendrait prendre s'installer avec un peu plus de régularité...et en plus grosse quantité.

Et puis ce sera l'"au revoir", quelques mots échangés, quelques nouvelles écoutées, le trajet en voiture,  et très vite les mains qui retrouvent le chemin des outils et le corps et la matière qui s'unissent pour le travail et la maison qui embellit.

Ah si ! J'oubliais : il me manque une chose à mon bonheur. Ce n'est certes pas vous amis lecteurs qui me faites la charité du regard mais ce sont tous ceux que j'aimerai toucher de mes mots. Alors je vous le demande sans vergogne : amis qui lisez ces pages, partagez- les et faites les connaître. Ne les gardez pas pour vous. Soyez les messagers de cette modeste écriture qui rêve d'être plus lue.

Je vous quitte, mes amis, non sans embrasser les femmes qui sont je crois les plus nombreuses ( et qu'il est toujours doux d'embrasser) et serrer une poignee de mains virile aux hommes. 

Bonne journee ! 

 

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Commentaires
Z
Vous souvenez-vous combien le "Je" vous était difficile dans vos premiers textes ? Et combien aujourd'hui il résonne de tant de vérité ?<br /> <br /> J'ai moins le temps qu'avant de parcourir les blogs, et le votre reste aujourd'hui mon favori, et voilà, c'est dit !<br /> <br /> Bien amicalement
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I
Cher Jacques, juste un petit mot pour vous dire que, même si je ne laisse pas souvent de commentaires, je viens toujours avec plaisir lire votre blog et que vous figurez en lien sur le mien, malheureusement peu fréquenté car je l'ai beaucoup délaissé. <br /> <br /> Je n'ai donc pas vraiment le moyen de faire partager davantage le plaisir que j'éprouve en venant vous lire. Le plaisir, mais aussi l'inquiétude, car je sais que se demander régulièrement comment il sera possible de faire face aux échéances financières, c'est bien angoissant et bien usant. Et dans votre cas vient s'y joindre un métier superbe mais bien fatiguant. Alors profitez à fond de cette pause avec vos deux princesses et votre petit chevalier !
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P
et une petite caresse aux petit singe vert aussi faut pas oublier sinon il pleure ! non ça pleure pas les petits singes verts , bon et bien bonne journée et bon repos demain !
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M
Bonne journée Jacques et merci pour ces mots!
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et pourquoi ne pas le dire ?
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