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et pourquoi ne pas le dire ?
31 août 2014

Dans la douceur feutrée d'un dernier dimanche soir d'août....

Dans la douceur feutrée d'un dernier dimanche soir d'août le temps s'est enfin mis au beau : une forte chaleur mais qui s'estompe le soir au contraire de ces fortes chaleurs de juillet. Trois petits enfants en pyjama s'apprêtent à dîner dehors. Les quelques adultes aussi se préparent au départ et la maison se vide doucement.
Mille pensées défilent dans le fond de mon cerveau : ce petit neveu malade, objet de nos prières dont on ne sait toujours pas la vraie nature du mal. Cette amie qui combat un cancer dont on lui dit qu'il n'est pas grave mais qu'elle va devoir affronter avec courage.Cet autre maintenant veuf et confrontée à une lourde solitude. Et la maman d'un autre encore, rencontré ce matin qui rechute d'un mal bien grave.
Heureusement des pensées plus légères sont là, bien présentes aussi : notre petit couple d'expatriés qui ont trouvé leur maison et qui dans peu de temps vont retrouver leurs enfants amenés tous chauds encore de leurs vacances en Provence par une grand mère courageuse qui s'envolera avec eux. Ces deux jeunes hommes qui , hier, dans le silence d'un monastère et dans la joie d'un sacrement nouveau, sont devenus prêtres en plus d'être déjà moines.
L'année scolaire qui recommence va faire rentrer dans les écoles des enfants tout excités par la rentrée. Mais aussi des maîtresses et des maîtres : les uns pour une fois de plus pour une expérience encore renouvelée mettront douceur et savoir au service des leurs "anciens" mais aussi de leurs "petits nouveaux" bien timides. Cette année deux de nos amies franchiront pour la première fois le seuil d'une école de " l'autre côté". Dans le village , cette année, la rentrée me concerne un peu : j'ai suivi les travaux nécessaires et j'espère qu'il n'y aura ni oubli, ni ratés. Mardi matin j'en ferai le tour le cœur un peu serré. 

Le jour même mes deux derniers enfants présents quitteront la maison pour retourner à leurs vies propres : un dans son école pour une dernière année de cours avant les stages et le métier. Une autre qui monte avec sa sœur sa propre entreprise, sa propre aventure.
Sur les mers de l'autre côté de la terre notre médecin soigne dans son bateau les gens de l'équipage et voit cent côtes nouvelles ou déjà connues. Si Dieu le veut nous essaierons cette année d'aller le voir dans son île du bout du monde. Ce matin nous avons reçu de lui une de ces belles lettres qu'on aime à recevoir. 
Déjà les activités reprennent et revient le temps des amis. On a dès vendredi rencontré ceux qu'on n'a guère le temps de voir en vacances. On a parlé de livres, d'amis, d'enfants, de vacances, de notre pays aussi et de ces gens qui nous gouvernent et qui prennent grand soin à essayer de briser ce que nous aimons : la vie, la famille, l'enfance, la joie pour y mettre à la place un monde dont nous ne voulons pas.
Ce matin au pied de ce Ventoux qu'on aime et dans ce monastère qu'on aime tout autant nous étions tous les  deux pour garder ensemble onze petits enfants, tous plus mignons les uns que les autres et pour vivre deux heures au rythme de leurs espiègleries, de leurs inquiétudes d'être séparés de leurs parents, et même pour certains de leurs larmes séchées heureusement très vite. Pendant ce temps leurs parents pouvaient profiter dans le calme d'une belle cérémonie. Et à la fin de l'office c'est le père abbé en personne qui est venu d'un gâteau les récompenser de leur sagesse.
Dans la douceur feutrée d'un dimanche soir d'août on pense à ces jours qui viennent , pleins de promesses, pleins d'espérance, pleins de vie et on s'apprête tout doucement à la semaine qui vient.

Et vous chers amis lecteurs je vous souhaite au moins autant de bonheur Et comme de bons amis que vous êtes je vous embrasse.

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Commentaires
C
J'allais poser la même question.<br /> <br /> Le silence qui ne s'annonce pas est toujours un peu inquiétant...
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M
Tout va bien ?<br /> <br /> Marie
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C
J'aime beaucoup votre titre. Il évoque très bien cet état d'âme mi figue-mi raisin qui m'habite ce soir...<br /> <br /> Je vais retrouver mes têtes blondes et mes petits nouveaux...l'été n'est pas fini, et pourtant déjà le vent fraîchit.<br /> <br /> Pourtant, la vie, la famille, l'enfance, la joie sont là, et bien là. Personne ne peut nous les enlever. Elles sont notre force. <br /> <br /> Hurry up, mister ! Tout est bien.<br /> <br /> Je vous embrasse.
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et pourquoi ne pas le dire ?
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