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et pourquoi ne pas le dire ?
1 avril 2015

Et les mots me harcèlent

Ils sont revenus ce matin sur ma table de travail. Ils dansent autour de moi. " Tu n'es pas très sympa. On ne demande qu'à servir et à te servir. Pourquoi ne nous utilises-tu  pas plus ? " j'avoue être resté pensif. J'aime les mots et je suis si content de voir qu'ils me le rendent. J'aime jouer avec eux mais ce que je préfère c'est les cueillir tout frais, les surprendre lorsqu'ils sont entrè eux, lorsqu'ils font les beaux, lorsqu'ils se pavanent, persuadés qu'ils sont seuls. Mais ils faut dire qu'ils ont leurs heures. Il leur faut d'abord le silence. Ils n'aiment vraiment pas être dérangés. La nuit bien avant l'aube est un moment qu'ils affectionnent et les rares fois où je m'endors très tard, il m'est arrivé de les surprendre aussi en pleine activité. 

Ce soir c'est le mot " impatience" qui semble faire la loi. Un bon gros mot, bien long, trop long. On n'en finit pas de le lire et on a hâte d'en voir le bout. Il ronge les sangs et fait se ronger les ongles. Il va chercher au fond des hommes les prétextes les plus sombres, les suppositions les plus horribles. Cette impatience qui fait la roue jusqu'à m'empêcher de raisonner calmement, je l'ai bien trop souvent en ce moment. La période y est propice. J'attends d'organismes lointains autant qu'anonymes certaines décisions qui décideront d'un possible mieux-être... Et qui n'arrivent pas.
En face de lui " espoir" semble bien petit et "foi" plus petit encore. Je serai fort marri de cette contemplation, de ce combat qui semble perdu d'avanceMais dans un petit coin, je vois le mot "sourire" élégant et racé. En lui tout est équilibré, retenu, mesuré. Même lorsqu'il découvre derrière lui le mot "rire" celui-ci perd aussitôt ce qu'il pourrait avoir de vulgaire pour n'être plus que l'éclat d'une vraie joie qui ne peut se contenir.
"Impatience est vaincue." La nuit sera paisible et je sens alors le sommeil qui vient si c'est le soir ou qui revient si c'est dans ce moment de nuit qui précède le matin. S'il n'est pas encore trop tard, j'irai alors me coucher serrant dans mes bras ses mots-amis retrouvés. Si je n'en ai plus le temps, je prends parfois un peu de temps pour l'écrire et le jour le surprend à la table de travail les mains sur le clavier.
"Ah les amis les mots ! Aurai-je un jour enfin la force de faire de vous un vrai livre ? Trouverai-je l'énergie de les présenter à un éditeur ? "
Je ne sais. Nul ne sait. Dieu le sait.
Merci mon ami de ta présence. Bonne journée. 
PS : je veux encore te parler de MARIGALALA, le projet de les filles, jusqu'à ce que l'oiseau prenne son envol. Il reste encore 20 jours pour participer à cette aventure.
C'est là  : Ulule ( cliquer sur ce lien et découvrir) et fais passer le message.

 

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