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et pourquoi ne pas le dire ?
11 novembre 2015

Erwan guéri et 11 Novembre

Il fallait le voir ce petit garçon qui caracolait en tête de ce petit pèlerinage. Sa belle casquette rouge sur la tête, entouré d'une meute de petits louveteaux bien sympathiques. Il s'appelle Erwan ce petit garçon. Il avait ce qu'on appelle une maladie orpheline. Il y a eu des mois et des mois d'inquiétude, entre espoir et abattement. Il y a eu aussi une belle chaine de prières et de pensées. Il y a eu les soins patients des personnels médicaux. Il y a eu les nuits blanches, la présence attentionnée des proches, de la famille et des amis. Il y a un an déjà il y avait eu un premier pèlerinage de demande de guérison.

 Aujourd'hui c'est une action de grâce. Les médecins l'ont dit : la greffe de moelle a fini par se mettre bien en place et Erwan est guéri. On est assez nombreux à descendre de Notre Dame de Fourvière, saluant au passage sainte "tante" Claudine Thévenet dont l'œuvre prit naissance dans cette grande bâtisse en face de la basilique. On descend et on passe dans la vieille ville, pas très loin de l'appartement de notre fille. Dans ce vieux Lyon médiéval et renaissance aux beaux hôtels particuliers. On rejoint la Saône. On la traverse et derrière elle la presqu'île. Voici déjà le Rhône et sa berge piétonne qui sera notre fil conducteur. On pique- nique au pied d'une belle passerelle suspendue au dessus d'un jardin en face de la cité internationale. Et puis on repart, en procession cette fois au rythme des humbles Ave Maria qui s'égrènent au rythme de nos pas. Enfin on arrive au pied d'une grande vierge de béton d'architecture un peu "stalinienne" ( si on peut dire ça d'une vierge... )," l'espérance des désespérés"...tout un programme !
Quelques marches, une dernière prière. J'avoue que ce fut un peu dur. Un genou abîmé me fit un peu traîner la patte.
Ensuite c'est, chez les grands parents d'Erwan,  le bonheur du rassemblement anarchique d'une famille si grande qu'on ne se compte plus. Nous repartirons le soir. Beaucoup dormiront à Lyon et se retrouveront pour la messe du lendemain et une autre occasion de déjeuner ensemble. 
Aujourd'hui le genou qui faisait mal n'est plus qu'un mauvais souvenir. Un ami chirurgien a nettoyé tout ça hier. Il m'a tout montré et tout expliqué avec la patience de ceux qui savent bien. Il faudra bien un peu de temps et de repos pour que tout ça se remette en place. Deux petites princesses et un gentil chevalier du bout du monde ont compatit en me racontant les surprises qu'ils préparent pour l'anniversaire de leur papa en ce beau jour de Saint Martin.
 La maison va demain se remplir de trois enfants de retour pour quelques heures, même quelques jours et c'est aussi ça le bonheur.
Il fait beau en Provence. J'ai regretté de n'être pas encore assez vaillant ce matin pour la messe et la cérémonie des anciens combattants. J'en entendais les échos depuis la maison. Un ami devait être  décoré de façon solennelle. J'aurais aimé y être. . 
C'était un 11 novembre dans mon beau village de Provence. 
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Commentaires
P
J'étais loin, en Guyane lorsque j'ai lu ce billet. Je me suis réjouie avec vous, je crois en la force des prières et des pensées positives, même si, malheureusement cela ne marche pas toujours.<br /> <br /> Je suis si heureuse pour Erwan et toute sa famille que cette page soit tournée et qu'ils puissent enfin reprendre le cours normal de leur vie
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C
Que du bonheur, en somme...<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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M
Tous ces évènements sont beaux et chargés de sens, il me semble ouvrir un livre et savourer un moment de France authentique avant de replonger dans mon quotidien... Merci !
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et pourquoi ne pas le dire ?
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