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et pourquoi ne pas le dire ?
21 décembre 2015

Feerie

Une maladie perfide tenait l'homme en retrait depuis bientôt une semaine. Il n'arrivait pas à bouter hors de son corps ses humeurs mauvaises et néfastes. Le moment n'était pas du tout bien choisi. Il avait réduit son activité au strict minimum et s'apprêtait même à aller consulter un médecin, chose rare. Pendant ce temps dans la maison, Elle, s'affairait sans s'arrêter un seul instant. Lorsqu'il se coucha ce soir là l'homme était en colère contre ce corps qui faisait des siennes. Elle lui avait préparé un de ces grogs dont elle avait le secret, à base du miel de leurs voisins, de cannelle, de gingembre et de citron....et de rhum. Mais pas un de ces vieux rhums que lui avait offert ses enfants et qui méritaient bien mieux qu'un tel traitement. Non un de ces rhums de cuisine grossiers qui sont bien suffisants pour combattre le mal. Il s'était couché assommé et n'avait pas tardé à trouver le sommeil hélas pour très peu de temps. Il essayait de garder son calme, de ne pas la déranger, de ne pas tousser pour ne pas irriter sa gorge. 

Mais au bout d'un moment il n'y tient plus et il se leva. 
Des lueurs scintillaient un peu partout : autour de la crèche, sur la petite fontaine au fond de la cour qu'on aperçoit bien maintenant. Sur les marchés de l'escalier un chemin le guidait fait de petites bougies et, sur la cheminée fraîchement repeinte un décor de ville laisser passer la lumière. Enfin sur le grand paravent qui sert à séparer parfois la cuisine de la salle à manger, entourées de lumières les photos de toute leur descendance, la leur et celle, bien plus nombreuse,  de cette belle sœur et de ce beau-frère qui passeraient Noël avec eux.
Aujourd'hui leur marin-médecin , de retour de mer, les rejoindrait pour passer un peu de temps, ensuite il retrouverait d'abord sa sœur puis, après un long voyage,  les deux rejoindraient les petits expatriés. 
Seul le dernier passerait son noël en Afrique juste avec ses amis. Il venait ,le pauvre ,de se faire dérober son peu de biens à la plage. Mais il attendait un peu après Noël un beau cadeau qui lui ferait oublier toutes ses peines.
La maison est prête, peu à peu la magie s'installe. Noël peut arriver.
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Commentaires
M
Bonne fin d'avent cher Monsieur Jacques, et ne soyez pas en colère contre vous-même, dans la santé comme dans la maladie, St François de Sales vous le redira souvent...
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I
Soignez-vous bien afin de profiter de la présence des vôtres pendant ces fêtes. Joyeux Noël à vous et à toute votre famille, Jacques !
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et pourquoi ne pas le dire ?
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