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et pourquoi ne pas le dire ?
13 janvier 2016

Le quotidien

J'ai toujours admiré  ceux qui savaient, comme moi marionnettes  pendues entre deux fils, vivre ce "quotidien", ce pain de chaque jour avec une vraie simplicité, une vraie sérénité. 

Un exercice bien difficile pour moi. Petit enfant soucieux et maladroit, je me prenais tellement les pieds dans les tâches du jour que j'attendais le soir avec impatience qui me délivrerait de mes maladresses et de mes bévues. 
Plus tard, avec la perception plus large de ce qui m'entourait j'ajoutais à mes inquiétudes celles de mes parents, celles de mes frères et soeurs, celles de mes amis. Je fus un petit garçon, puis un adolescent et enfin un homme, inquiet, préoccupé, parfois triste qui combattait ses peurs et ses maladresses par son  exubérance et parfois une vraie provocation qui cachaient une fuite en avant.
J'ai bien souvent prié pour ce pain quotidien, pour ce travail quotidien. Mes parents m'avaient appris ce qu'était la Providence....ou plutôt qui elle était. J'ai appris à l'aimer, à la connaître et surtout à la reconnaître et à voir les traces de son passage dans ma vie.
J'ai appris ainsi  à aimer le quotidien. Pourtant ma tête est pleine encore des souvenirs du passé et des rêves de demain. Un cerveau qui se démène entre ces trois temps, passé, présent, futur ; un corps qui continue d'essayer d'appréhender l'espace et le mouvement.
Il y a eu ce jour, ce déclic, ce moment où j'appris en quelques secondes à enterrer les soucis du jour....même si au milieu de la nuit ceux de demain me réveillaient avec force.
Il a fallu plus de temps pour parvenir à se rendre en partie insensible et aveugle à ce qui me dépassait, ce qui était trop loin, ce sur quoi je savais aucune de mes actions efficaces. Apprendre la froideur....horrible grâce ! 
Il y a eu un peu plus tard, la chance de la découverte de grands modèles et le savoir que la même Providence qui m'aidait s'occupait aussi "des autres" et que ma modeste prière pouvait ajouter un petit plus à tout cela, aider à écoper le navire pour le maintenir à l'eau et qu'il garde son cap. Et j'ai ainsi pu ajouter la grâce de l'abandon.
J'ai appris, par ces étapes,  à aimer le prochain pas, le prochain geste, le lever du matin. Certes, rien de tout cela n'enlève ni l'hésitation, ni sa compagne la paresse mais donne un sens nouveau au jour qui vient.
Tu dois te demander, ami lecteur, pourquoi ce matin je te raconte tout ça. Tout simplement parce que ce janvier éclatant et ensoleillé  m'interpelle, parce qu'aujourd'hui sera pour moi fait de petits travaux et de petite choses. Aussi parce ce que ce monde me fait peur où la violence et la barbarie se rapprochent. Mais le soleil du matin qui éclaire le mur de la maison d'en face et ce ciel d'un bleu si profond mettent au fond de mon cœur la douce grâce d'un aujourd'hui que j'aime déjà.
Cet aujourd'hui je te le souhaite aussi. Et si tes propres soucis, angoisses et inquiétudes te le font paraître difficile, je veux partager un peu de ce quotidien avec toi.
Bonne journée.
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Commentaires
C
Un rayon de soleil, et les pensées deviennent soie...pour notre plus grand plaisir vous signez là un de vos plus beaux billets.<br /> <br /> merci.♥︎<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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M
Bravo, c'est peut-être ce que l'on appelle "la sagesse".<br /> <br /> mpaule
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et pourquoi ne pas le dire ?
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