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et pourquoi ne pas le dire ?
12 juillet 2016

Anniversaires : Catherine et Camille.

Longtemps que je n'ai pas écrit. Un rythme de folie, la douce succession des rencontres du début de l'été lorsque se multiplient les occasions de sorties, de se retrouver entre amis ou en famille et le plus souvent les deux. Un peu de fatigue aussi, peut-être. Pourtant je ne veux pas laisser passer ce 12 juillet sans écrire un petit mot sur vous. Vous étiez nées le même jour à près de 40 ans d'intervalle. Toi, ma grande sœur Catherine, pas mal ballotée par la vie, longtemps perdue de vue, retrouvée un peu trop tard pour te voir à nouveau disparaître pour un temps que je ne connais pas encore. Toi, ma petite filleule, Camille, petite âme toute neuve et toute blanche, partie sans souci mais non sans douleur dans un endroit certainement très paisible. 

Cet anniversaire "synchronisé" m'a permis et me permet encore de penser à vous en ce jour si particulier. Pendant quelques jours vous êtes toutes les deux là en pointillés dans ma vie, comme suspendues au dessus de moi. Deux âmes légères. Je ne sais pas très bien où vous êtes, ni dans quel état. Ça fait partie des choses innombrables que j'ignore.  Mais je sens bien votre présence. Je fais souvent appel à vous. J'invoque votre présence et pourtant tout cela devient bien flou.
Ainsi hier soir, nous étions à un concert dans le grand théâtre romain. Un de ces concerts que j'aime : un public d'amateur, pas encore le clinquant et le snobisme des festivals de notre région, une belle musique jouée par des gens qui semblent aimer encore leur art. Dès le début la pluie menace. On jouera donc sans entracte. Puis la menace se précise par quelques gouttes et là, les yeux fermés un court instant, j'invoque vos deux présences bienveillantes pour un petit moment de patience que seul vous et moi connaîtront. Il ne pleuvra donc pas. On ira jusqu'au bout. Le chef d'orchestre soulagé par ce temps qui ne se dégrade pas s'en  donne à cœur joie dans l'exploration de ces œuvres. C'est doux, c'est bon, c'est beau. C'est élégant.
Vous êtes venues toutes les deux, deux papillons venus de cet ailleurs qui me fascine sans le connaitre, vous vous êtes posées en douceur. Ce matin, le temps est semblable, quelques gouttes en suspens qui me font patienter avant de me mettre à l'ouvrage. Peut-être un autre clin d'œil, le temps d'écrire un petit mot sur vous.
Il en est parmi les hommes qui croient tout connaître de tout et posséder le monde. Je suis, moi de ceux nombreux qui n'ont d'autre talent que celui d'être nés, ordinaires, mais de savoir simplement que c'est deja en soi une très grande grâce. 
Hier soir, un instant entre vous et moi, j'ai arrêté la pluie. Nous étions trois à le savoir. Aujourd'hui je partage cet instant. Bien sûr, il y a plus de mille causes plus rationnelles à préférer à celle-là. Et alors ? Aujourd'hui c'est votre anniversaire. Je veux vous le souhaiter encore. Et puisque c'est le moment de recevoir, donnez-moi pour ce jour, humilité et patience, deux grâces que j'aimerais tant posséder.
Je vous embrasse, âmes légères.
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Commentaires
C
Les âmes flottent encore, bien après le départ des corps...il suffit de les appeler. ;-)<br /> <br /> Ce que vous avez fort bien fait.<br /> <br /> ¸¸.•*¨*• ☆
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C
Il est dans la vie des instants de grâce que seules les âmes honnêtes, sincères et généreuses savent saisir au vol , les éprouver et les faire partager sans fausse pudeur dans la simplicité de l'émotion et des mots. Phrase trop souvent mise en commentaire sur les blog mais pour moi bien franche aujourd'hui : merci pour le partage.
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M
Très joli texte...
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et pourquoi ne pas le dire ?
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