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et pourquoi ne pas le dire ?
26 octobre 2016

Un week-end parisien de manifestation...et de petits bonheurs.

Samedi matin ordinaire : un village qui vit. Un marché qui garde des airs des marché de printemps. Chacun se réjouit du temps. Seuls les légumes sur les éventaires indiquent l'automne. On se réjouit où on s'inquiète selon qu'on soit badaud ou paysan. Il est vrai que les nappes sont basses et que l'eau manque.

Il est trois heures quand tu me déposes à la gare. Il est maintenant un peu loin, le temps des gares. Pour le travail d'abord et puis pour les études des enfants. La gare n'est plus pour nous qu'un lieu de bonheurs. On attend ceux qu'on aime, impatients où on les raccompagne chargés de souvenirs nouveaux. Notre maison est devenue pour eux synonyme de refuge, de repos, de rencontres.
Le train est plein comme les trains de week end d'une foule un peu hétéroclite. On ne sait pas très bien pourquoi tous ces gens voyagent. Peut -être que l'un d'entre eux se demande : "mais où va-t-il cet homme ? "
Cet homme, il "monte" à Paris, la grande ville, manifester sans trop d'illusion pour faire entendre la voix des "sans-voix". Il sait qu'il en retrouvera d'autres qui, seront là, comme lui sans illusion mais non sans espoir. Ils ont été nombreux. Ils le seront  encore mais leur message qui, autrefois, pouvait sembler banal est devenu bien étranger à leurs concitoyens. Ils vont marcher pour la vie, pour leurs enfants, pour leurs familles, pour un ordre de société qui est devenu étranger dans leur propre pays.
Les policiers qui sont là pour la première fois se demandent quelle est cette foule étrange qui se salue, se respecte, et dit "pardon" si d'aventure elle vous bouscule. Il y a tous les âges, du nourrisson en poussette à la vieille dame appuyée sur une canne. 
Ils veulent se faire entendre car c'est temps d'élections. 
Tous ceux qui refusent le mensonge savent qu'aujourd'hui plus aucun parti ne rassemble autant de monde que ceux-là....mais finissons la parenthèse.
Le train avance très vite vers la capitale. L'homme a quand même le temps de contempler ce pays qu'il traverse à grande vitesse. Il semble désert. Aujourd'hui plus personne dans les champs : il suffit de peu de monde pour cultiver ces vastes horizons. Il n'y a guère plus de monde dans les villes. La vie se passe sur les routes, dans les maisons ou dans ces vastes zones de commerces souvent à l'écart des voies ferrées. 
Paris, la Gare de Lyon. L'homme a travaillé à cette gare et dans une autre, il fut un temps. Ce temps béni de la fin des études, des stages, de ce temps de jeunesse où tout semble possible. Et d'ailleurs c'est vrai. Tout fut possible. Tout est encore possible à l'homme sous le regard de Dieu. Pas question d'amertume ou de désespoir, sinon pourquoi cet homme  serait-il là aujourd'hui ? 
La ligne 14 du métro, toute automatique, merveille du savoir des hommes. 
La grande bibliothèque. Il est arrivé. Son fils vit à côté. Un 6ème étage sans ascenseur qui lui ferait un peu peur peut-être s'il se sentait vieillir ce qu'il ne veut en aucun cas évoquer.
Un petit appartement charmant, aménagé avec talent. Le peu de place est compensé par un regain d'imagination. Quelques indices montrent que parfois un œil et une main féminine doivent venir y mettre leur note de bon goût.
Juste le temps de découvrir et de se reposer un peu. Déjà on part diner a Belleville. Une vaste cantine où la population joyeuse du samedi soir se retrouve pour diner. 
On est maintenant trois. Une charmante jeune femme nous a rejoint qui donne à ce fils un sourire un peu différent de celui qu'il avait autrefois et une délicatesse d'attitude qui vient aux hommes à ces âges. 
Un diner charmant. On parle de tout et de rien, d'eux, de soi-même, des autres, de travail, de maison, de vacances....de ce qui fait la vie des hommes. 
On se quitte. A nouveau le métro dans la nuit. L'homme a bien oublié cette ville mais il faut peu de temps pour que les noms réveillent des souvenirs.
Dimanche matin. L'homme se lève tôt. Son fils un peu plus tard. On ira à la messe dans une de ces églises de ville où c'est une population bien hétérogène qui remplit les bancs. Toute une chrétienté venue de tous les continents. Ce sont souvent les plus pauvres qui, loin de chez eux, restent les plus fidèles. 
Avant et après on parcourt à pied ce quartier nouveau de Paris. Quartier gagné sur les quais, les entrepôts. Quartier de belles architectures, de perspectives  nouvelles : quartier redécouvert. Mes enfants aiment l'architecture, les villes, les maisons, les hommes. Tous sans exception. C'est toujours doux de partager avec ses enfants des goûts communs. 
On déjeune à la cour Saint-Emilion, un endroit insolite dont j'ignorais l'existence. Beaucoup de monde : la vie des capitales. Endroit charmant.
L'après midi est consacré à là manifestation. Beaucoup de monde. Une ambiance bon-enfant, pourtant les enjeux sont importants. On marche. On rencontre. On discute. De temps en temps on aperçoit quelqu'un qu'on reconnaît où qui nous fait signe de loin sans qu'on ne souvienne plus pourquoi ce visage nous est familier.
Car, il faut que tu le saches, ami qui le fait l'honneur de me lire, dans ce monde de grandes familles souvent un peu fauchées, se connaitre les uns les autres est plus qu'un exercice de style, c'est une raison d'être. C'est juste la déclinaison humaine de cet "aimez-vous les uns, les autres" à laquelle on s'essaie souvent avec maladresse...mais avec patience et même  obstination.
Entre temps, un coup de fil d'une famille de neveux nous a invité à venir les voir. On s'y retrouvera, mon fils et sa charmante amie, moi et tous ceux qui pourront.
C'est à côté du terme de la manifestation. Un bel endroit que j'ai bien connu parce que la société qui m'a nourri de nombreuses années y possédait son siège. Quartiers riches de Paris qui furent autrefois à leur manière aussi défi pour les bâtisseurs. Il en reste aujourd'hui de merveilleuses architectures. 
L'appartement est beau, lumineux, meublé et décoré avec goût. Bref, un endroit charmant. J'aime bien ces neveux que nous avons appris à mieux connaitre et été. Un petit Balthazar est venu cet été enrichir leur famille et à bien pris sa place. Il doit nous reconnaître aussi parce qu'il nous comble de sourires. 
Un diner improvisé et délicieux. Une occasion de mieux se connaître et se reconnaître. 
Deja il faut se quitter. Demain, ils ont tous plein de choses à faire. Un retour dans le train. Une dernière nuit. Au petit matin je quitte mon fils qui rejoint son travail.
A nouveau le train. Une pluie battante qui m'attend comme pour mr reprocher d'avoir un temps déserté ma provence. Ce sera le soir déjà quand jeté retrouvés après ton travail. 
Un week-end parisien de petits bonheurs.

 

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Commentaires
C
Nous avions organisé non pas une grande fête de famille mais la fête pour une grande famille, grande puisque les soeurs jumelles qui fêtaient leur anniversaire avaient chacune 5 enfants qui ont donné au total 42 petits enfants . Nous avons jugé bon de déjouer l "exercice de style" dont vous parlez en accrochant à nos corsages une petite étiquette avec le prénom et la filiation.
Répondre
et pourquoi ne pas le dire ?
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