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et pourquoi ne pas le dire ?
1 décembre 2016

Charles...de Foucauld, mon ami

J'ai un ami. Il s'appelle Charles et il est bienheureux. C'est aujourd'hui l'anniversaire de sa mort. Il y a juste cent ans.
Veux-tu que je te raconte comment est née cette amitié ? Elle remonte au temps béni de la fin de l'adolescence. Je passais seul des vacances chez ma grand-mère. J'étais un enfant plutôt indocile, assez mauvais élève car trop irrégulier. Un de ces élèves qui répondent aux professeurs, qui cherchent mille moyens de se distraire d'un monde scolaire dans lequel ils ne se sentent pas très bien. Je dormais dans l'ancienne chambre de mon père. Un mobilier de bois sombre des années 30, un lit dans un cosy-corner ( je crois que c'est ainsi qu'on appelait alors ce meuble qui servait aussi de table de nuit et de bibliothèque ). Il y avait donc des livres à portée de main. Trois livres bleus reliés de cuir noir et un beau livre rouge qui trônait au milieu.
J'aimais lire. Je les relus souvent. Ce livre rouge m'attirait : c'était l'histoire de Charles de Foucauld racontée par René Bazin. J'étais, je vous disais, à la fin de l'adolescence. Je rêvais d'être officier. Je rêvais de désert. L'histoire de cet homme d'abord indocile, puis aventurier, et enfin mystique me séduit tout de suite.
Et puis la vie passa. Un peu plus tard, en retraite je ne sais où, je passais une heure d'adoration dans une église vide. Je sais très mal prier. Je trouvais un ensemble de feuillets d'un belle écriture. Je ne savais pas d'où ils venaient. C'étaient des méditations de cet homme. J'y trouvai là un langage qui me prit immédiatement au cœur. Je devins sans qu'il le sache l'ami de cet homme.
Comme je suis un mauvais ami, pas très fidèle, il m'arrivait souvent de ne pas penser à lui.
Il s'est rappelé à moi, il y a peu de temps. Un groupe de prière et d'amitié auquel je participe, cherchait des petites présentations sur la vie des saints au travers de leurs œuvres.
L'image de ce petit homme en fin de vie, maigre et fragile au fond de son désert, ce regard si bon, me revint tout de suite en mémoire et je le proposai.
J'ai repris alors quelques livres de lui. Tout est lumineux. Tout me séduit dans cette histoire, y compris son apparent échec de son vivant et son rayonnement depuis sa mort.
Il me revient souvent en pensée. Il conditionne souvent mes décisions. Il me permet souvent de supporter les cent petites contrariétés du quotidien. Il me donne envie d'être mieux, de réussir. Bref c'est un bon ami, de ceux qui restent au delà du temps et qu'il n'est pas nécessaire d'avoir connu de son vivant.
Et si ce matin, je te raconte ça, c'est juste parce que ce matin encore son image s'impose et que j'aimerais te donner envie de le connaitre.
Peut être tout simplement parce que, pour être aussi fidèle, cher lecteur, tu dois être un peu ...mon ami.
Bonne journée

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Commentaires
C
Figurez vous,cher Jacques, que vous ne me donnez pas envie de connaître cet homme. Je le connais déjà puisque, de temps à autre l'Abbé Jean ou l'Abbé Michel, deux de ses amis post mortem si je peux m'exprimer ainsi parlent de lui et le citent. Nous avons donc des connaissances communes et vous m'en voyez ravie.
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