Berlin...je suis "Berlin"

Il y a presque deux ans, quand les premiers barbares ont frappé au coeur de notre beau pays, le monde entier s'est indigné. Chacun était "Charlie". Tous les sites des réseaux sociaux pleuraient à chaudes larmes. Nos amis et voisins allemands furent parmi les premiers à pleurer avec nous.

Et la violence s'est répétée, plusieurs fois, absurde et lâche, tant il est facile de frapper au coeur un pays en Paix. Aujourd'hui l'Allemagne est frappée à son tour à quelques jours de Noël, avant de célébrer l'Enfant-Dieu.
Et presque personne ne s'indigne. Sur les pages des réseaux sociaux personne, ou presque, n'est "Berlin". Il est vrai que, depuis, le monde assiste chaque jour à un tel déchaînement de violence que la barbarie devient terriblement banale
Ils l'ont bien compris ces barbares, eux qui portent la guerre, la violence et la haine : leur ennemi est là, dans ce petit Enfant qui apporte la paix. Même si ces marchés de Noël deviennent des marchés laïcs où on oublie pourquoi on s'est rassemblé. Même si nos pays tentent de chasser jusqu'à Son Nom de ces fêtes.
Mais de quoi parlent-ils donc nos politiques ? De chasser les crèches de nos mairies, d'interdire que l'on tente de protéger l'enfant qui va naître. À Avignon, ma belle ville voisine qui doit son bel essor au temps où elle abritait la Papauté, on a chassé Noël de partout. Plus de marché de Noël en ville. L'Enfant-Dieu dans sa crèche a été remplacé à la mairie par une girafe multicolore. Les édiles imbéciles sont ainsi fiers de participer à la "destruction d'un mythe".
Mais vous n'avez rien inventé, barbares islamistes ou barbares laïcs. Dès que fut connue sa naissance, cet Enfant-Dieu fut pourchassé. De tous temps, en tous lieux, sa réponse fut la même : une réponse d'amour et de fraternité.
Car ce Dieu que vous essayez depuis toujours de détruire , est capable d'aimer et de pardonner sans relâche. Face à votre violence, il tend l'autre joue. Il ne fait pas semblant de ne pas vous voir comme nos gouvernements déjà prêts à pactiser avec vous par confort ou par peur. Il tend l'autre joue par Amour.
Ce que vous n'avez pas compris, assassins imbéciles, c'est que plus vous le nommerez en l'attaquant et plus vous le ferez connaître, plus son royaume deviendra grand.
Votre combat est perdu d'avance et c'est parce que vous le sentez que votre violence redouble. Mais vous devriez prendre garde. Notre pays a su, dans des moments parfois encore plus difficile, se rassembler, prendre les armes et "bouter l'ennemi hors de France". Aujourd'hui, je le crois et je l'espère encore. On va d'abord chasser nos lâches gouvernants incapables, en trouver de meilleur et redonner du courage à notre peuple....mais je m'égare.
Aujourd'hui j'ai beaucoup de peine pour nos voisins....et beaucoup de honte de notre trop grande discrétion.
Alors pardonne-moi, ami lecteur, de troubler ce temps de paix par des réflexions amères.
Demain, je te promets, l'accueil de cet Enfant reprendra sa place.
Bonne journée.