Petites réflexions dominicales
Le matin du Dimanche à décidément un côté "hors du temps" que j'aime vraiment. Ce temps donné à la réflexion et à l'écriture. Il y a, toujours aux mêmes heures que la semaine , ce temps "d'avant que les autres ne se lèvent" qui donne au petit homme que je suis l'impression un instant d'être le maître du monde. Il semble que tout se passe dans le monde des pensées, ou dans celui des rêves. Ce temps du silence, ce temps donné à la contemplation, à l'action de grâce, parfois même à la prière.
N'est-ce-pas cela, la prière, un mélange d'admiration, de reconnaissance, de remerciements, d'inquiétudes confiées à un interlocuteur invisible ? Il m'est souvent arrivé de le demander ce que je ferais sans Dieu, comme interlocuteur. Que deviendraient toutes ces choses que je lui confie ?
Aucun travail n'attend. Les tâches du dimanche sont une alternance de moments de calme, de repos, de repas, de plaisirs. Certes, parfois la vie et ses soucis vient mettre un peu de désordre au milieu de tout ca.
Ce week-end, nous avons notre plus jeune fils à la maison. En déplacement, pas très loin, sur un chantier qui semble un peu difficile à mener. Un retour à la maison qu'on aime. Il y a les réflexes, les objets qu'on retrouve, les gestes qui reviennent, les endroits.
Une journée d'hier au coin du feu ou presque. Le marché, la visite d'un frère, la lecture de vieux manuscrits plein de poussières et de l'histoire simple des hommes qui travaillent (ce sera l'objet d'un autre billet), quelques échanges au-delà des ondes avec les autres enfants.
Le soir, une bonne soupe de courge, un gâteau préparé avec amour par ELLE, et un film au cinéma. Un joli film, bien fait, charmant. On partage en famille l'amour du cinéma, du vrai, de celui des salles obscures.
Ce matin, une partie de la France désignera à son tour ses candidats, une autre partie est déjà en campagne, le monde s'agite un peu bizarrement ces derniers temps et d'une façon assez inhabituelle, suffisante en tous cas pour rendre inquiet et préoccupé de ces événements qu'on ne maîtrise pas.
Mais ça n'a rien à voir avec le dimanche. Après avoir écrit ce billet, j'irai en vitesse acheter pains et croissants. Une fois préparé, j'attendrai que mon petit monde se lève. Je passerai le petit-déjeuner avec eux, pour être là, pour les voir, les écouter, partager ce bon moment. Puis nous irons à la messe. Le déjeuner, une sieste, une promenade, une visite, un livre repris, le déchiffrage de mes vieux papiers....et ce sera dejà le soir.
Le temps passe. On ne le perd pas. On le savoure. On le vit. On le déguste. On remercie.
Pourquoi je te dis tout ça mon ami ? Pour le partager avec toi, parce que c'est juste ca l'amitié, partager de bons moments, simplement. Car même si tu l'ignores tu es toujours un peu là, toi et tous les "gens" que j'aime.