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et pourquoi ne pas le dire ?
5 février 2017

Dimanche : deux petites têtes blondes.

Les bruits de la semaine se sont estompés. Peut-être simplement que je n'ai pas eu envie de les entendre. Samedi fut mitigé : le matin, une pluie incessante et un ciel qui écrasait de gris notre belle Provence. Dès midi le soleil revint et tout s'anima de nouveau. Chaque objet semblait souligné d'un reflet de vernis encore humide.

J'avoue qu'au lieu de passer un après-midi dehors à profiter de tout cela, j'ai regardé du rugby à la télévision. Je le confesse : j'aime ce sport. J'ai plaisir à voir ce défi aux engagements forts et aux enjeux modestes que l'argent n'a pas encore trop corrompu. Je sens au fond de mon corps des picotements de plaisirs, de vieilles sensations oubliées, comme si c'était moi qui, des dizaines d'années plus tard, avait rechaussé des crampons. Hier c'était vraiment très beau.

Ce matin on nous annonce le même scénario de temps qu'hier mais le ciel était trop sombre à mon lever pour que je puisse le vérifier. Pour l'instant il reste sec et fera peut-être mentir les previsionnistes.
Il faut dire qu'en ce moment il y a chez moi deux véritables raisons de bonheur. Deux petites blondinettes de deux et trois ans séjournent chez nous avec leur grand-maman.
Vous déposez deux petites brosses à dents sur un lavabo. Vous ramassez quelques jouets qui revivent. Vous entendez les bruits espiègles qui précèdent le lever des enfants ou qui indiquent le fin de leur sieste. Vous sortez les jouets. Vous ouvrez la cabane. La maison revit et chante à nouveau. C'est le miracle de l'enfance. Elles ont peut-être un peu peur de ce vieil oncle. Enfant,  je craignais les adultes.
Loin, de l'autre côté de la mer, nous parviennent aussi d'autres images et d'autres sons. Juste la vie, juste l'enfance.
Plus près de nous, on enterrait ce matin ce petit Gaspard dont je vous ai parlé. Pour ceux qui l'ignorent, les messes d'enterrement d'enfants sont assez particulières. Tout est blanc. Tout est lumière. On accompagne à leur dernière demeure de petites âmes qui n'ont connu que le temps de l'innocence. Il n'empêche que c'est dur et qu'ils ont pris leur place en peu de temps. On avait allumé une lumière à l'heure de la messe, comme le demandaient ses parents.
Alors vous comprendrez qu'aujourd'hui le monde se résume aux deux principaux commandements. L'amour de Dieu qu'on honorera ce matin tous ensemble à la messe, et l'amour du prochain.
Alors foin des bruits du monde, de la politique, du travail ou de l'argent !
On rendra ces soir leurs parents à ces deux petites filles. Ils seront tous ravis de se revoir. On cueillera ça et là , au passage, quelques bruits ou quelques images d'autres bonheurs. 
Le soir venu, dimanche soir oblige, on se repliera un peu dans notre cocon. Demain sera un autre jour.
Alors mon ami, je vais te laisser. Je dois me préparer ...et filer acheter quelques croissants...
Bon dimanche.

 

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