Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
et pourquoi ne pas le dire ?
11 mai 2017

Il pleut

Heureusement, du pays des rois mages nous vient le rire d'un petit enfant. On empile des cubes devant lui. Il les balaie de la main et éclate de rire. Un petit enfant qui va avoir un an bientôt et qu'on connaît trop peu. Mais on connaît toujours trop peu les gens qu'on aime. 

Il pleut en Provence alors j'imagine sans peine ce qu'il doit en être ailleurs. J'admire les peuples qui savent avancer malgré le mauvais temps et qui opposent un courage sans fin au ciel qui les maltraite.
Toi, tu travailles, moi plus. J'ai parfois du mal à me souvenir du temps, pourtant encore proche, du travail quotidien. C'est un peu comme s'il était passé dans un rêve. J'aimais cette obligation quotidienne qui vous tire du lit avant l'aube et vous fait croire que ce que vous faites est important, parfois indispensable.
J'aime aussi ce temps de paix qui m'est donné où le travail est simple don : On ne travaille plus pour faire rentrer de l'argent, juste parce que c'est un bon moyen de fertiliser son temps.
On me dit bien que c'est normal, que j'ai cotisé de nombreuses années, que c'est juste un décalage de paiement...mais je n'arrive pas à y croire. J'ai oublié la peine, la fatigue, les inquiétudes. Je n'ai plus en mémoire que le bonheur du travail ensemble. Je vis chaque paiement comme si j'avais gagné à une loterie invisible. Je sais bien par ailleurs que c'est injuste, que tant d'autres ne reçoivent pas à la mesure de leur peine.
J'éprouve ainsi un vrai bonheur à participer un peu à la vie de mon village et à garder le contact avec le labeur quotidien des autres.
Ce matin, il y avait dans la salle des fêtes, un forum de l'emploi. Il y avait là des entreprises qui embauchaient et des gens qui cherchaient du travail. Je suis rentré car je voulais savoir si tout se passait comme prévu. C'était le cas, mais en un instant j'ai retrouvé toutes ces sensations : l'inquiétude de celui qui embauche et son espoir de trouver la bonne personne, celle qui tiendra le mieux sa place et qui en profitera au mieux. L'inquiétude de celui qui cherche, qui espère, qui attend, qui doute.
J'ai connu ces deux positions. Je n'ai jamais trop cru aux méthodes, aux systèmes. "Embaucheur" , j'espérais juste que le Ciel m'amènerait la bonne personne. "Chômeur", j'espérais juste qu'il me donnerait la bonne place, celle dont j'avais besoin.
J'ai hérité de mes parents, une foi solide, ancrée en moi, que la Providence m'apporterait toujours le pain quotidien, comme aux hébreux la manne dans le desert.
Toutes ces sensations me sont revenues en un instant.
Tiens un rayon de soleil vient de chasser la pluie comme pour me dire : "Arrête d'écrire et file à ton tour te mettre à l'ouvrage. même s'il est gratuit, il est peut-être encore utile."
Alors, ami qui me lira sous un autre temps, sous un autre ciel, je te laisse.
Bonne journée et bon courage.

Publicité
Publicité
Commentaires
H
Les ressentis qu'on peut éprouver pour aller tafer en ce levant le matin dépendent quand même un petit peu de la manière dont on va occuper son temps les 8 ou 10 heures suivantes. <br /> <br /> <br /> <br /> Beau texte en tous cas ...<br /> <br /> <br /> <br /> Temps de merde sur l'Alsace aussi ...
Répondre
C
Jamais levée en me disant "Zut , il faut aller travailler", toujours levée en pensant qu'une nouvelle journée commence pleine d'espoir et d'espérances.<br /> <br /> Quant à la météo.....quelle importance qu'une pluie glisse sur un imperméable du moment que la lumière intérieure est en nous
Répondre
et pourquoi ne pas le dire ?
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 239 586
Archives
Derniers commentaires
Publicité