Juste un peu de temps..pour écrire

Ecrire juste le temps de ne pas la réveiller avant de partir marcher deux heures.

Hier soir, un immense orage a éclaté alors que je terminais à peine ces lignes où je parlais de l'été qui semblait être tout à coup apparu. Comme pour me donner tort, comme pour montrer que je n'étais pas meilleur prophète sur le temps que sur le résultat des élections. Je m'endormais quand même et ,ce matin au réveil, la fuite de mon toit n'avait, heureusement,  pas fait de trop gros dégâts.
Un brouillard couvrait pourtant tout le pays et il fallut attendre de s'élever un peu vers le Ventoux pour qu'il disparaisse.
S'élever, le mot n'est pas trop fort. La route qui se dirige vers le pied du Ventoux monte jusqu'à nos chers moines où nous assistions à la première messe avant de garder quelques enfants. Ils n'étaient que trois, d'ailleurs, que trois, gentils, agréables. Deux petits garçons sages et silencieux et une petite pipelette qu'il avait fallu préalablement consoler d'une grosse colère au départ de sa maman.
Nous avons pu tranquillement méditer le beau sermon du prêtre sur les mains, les paroles et le coeur de la Sainte Vierge.

Qui donc peut donner aux prêtres de si belles inspirations ? Moi qui suis si distrait d'habitude je fus conquis par ces paroles dans la petite crypte de bon matin.
La "garde" terminée nous retrouvâmes à la sortie nos amis devisant sur le parvis de l'abbatiale. Une bonne raison de reparler de notre beau voyage.
Et comme je n'avais pas trop envie de rentrer nous nous offrîmes de déjeuner juste au bas de la dernière route qui monte au Ventoux. Un petit restaurant simple, les tables du dimanche, les plus anciens qui se font le plaisir d'un repas au restaurant, quelques cyclistes fatigués redescendant le Ventoux, des motards bavards et bruyants....mais avec les accents de Provence les propos les plus ordinaires ont une saveur particulière.
Au retour, je découvrais que la pluie de la nuit avait fini de rendre claire l'eau de la piscine, cependant trop fraîche pour s'y baigner déjà. La sieste s'imposait donc. La mienne fut courte, la sienne dure encore (mais Elle travaille encore, la pauvre, et ses semaines sont bien plus dures que les miennes).
J'ai profité du moment pour écouter le premier discours de notre nouveau président, relayé par un de nos rares neveux qui le soutient. Je reconnaître dire que je ne l'ai pas trouvé mauvais. J'ai, presque, eu envie de croire en lui. Ça me coûte pourtant de le dire.
Puis j'ai repris le livre-guide de la Palestine pour m'attarder un peu encore en pensée dans ces endroits. Elle, ne se réveillant toujours pas, je me dis que j'allais prendre le temps d'un écrit et ensuite que j'irai la réveiller pour profiter encore ensemble de ce bel après-midi.
C'est dit, j'y vais. Merci ami lecteur de m'avoir tenu compagnie.
Bonne fin de dimanche et bonne semaine.