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et pourquoi ne pas le dire ?
25 mai 2017

Ascension

Les matins d'été ont un peu plus d'exigence que les matins d'hiver. Le jardin demande davantage de soins et de surveillance. Le mien est comme enchâssé dans le village. Il est le résultat de la disparition au cours des siècles de plusieurs maisons. La terre n'y est pas féconde qui s'est formée de gravats et de poussière et le soleil y est rare, bloqué par de hautes maisons. Rassure-toi, ami lecteur, il n'en est pas moins agréable. Il abrite de nombreux endroits de confort et de bonheur mais on le cultive davantage comme une terrasse que comme un jardin. Tous les ans cependant quelques salades et quelques tomates viennent y mettre leurs petites touches de couleur et parviennent à me faire croire que je maintiens une tradition, d'ailleurs ancienne et incertaine, d'agriculture familiale.

J'ai donc créé cette année, en plus de ma parcelle aux "jardins familiaux" , deux petits carrés de bois surélevés qui contiennent chacun quelques plantes. Ils font partie de ces soins matinaux ainsi que deux citronniers, quelques mètres carrés de pelouse, quelques rosiers, et d'autres jolies fleurs, qu'il faut aussi défendre des matous envahisseurs qui se réfugient dans ce rare espace ouvert et aéré au coeur des remparts.

J'ai donc un peu moins de temps ce matin pour l'écriture. Pourtant c'est une belle fête : L'Ascension, le passage d'un Dieu-fait-homme vers le Ciel. Depuis notre beau pèlerinage en terre sainte, je tente de réveiller en moi le sens de ces mystères.
Elle est encore endormie. Je sais qu'elle souhaite que je la réveille pour mieux profiter de ces jours d'été, mais la soirée d'hier fut longue.
C'est d'elle que je voulais parler ce matin où tout semble en paix. Une charmante dame était venu nous parler du "génocide arménien". Malgré le talent de cette dame, sa capacité à faire aimer tout ce qu'il y avait de plus beau dans cette civilisation, ma mémoire est pleine du récit et des images de cette extermination. En ces temps que nous vivons où le monde semble ne plus vouloir distinguer le bien du mal, ces souvenirs douloureux prennent une actualité qui m'effraie.
Mais il me faut chasser cette impression mortifère, l'intégrer à la prière et au souvenir et venir ancrer l'avenir des miens dans la réalité de l'effort, de ces petits riens qui nous construisent et qui donnent un peu plus de couleur au monde.
Alors, je vais laisser là le bonheur d'écrire me préparer pour la messe et ensuite m'atteler à ma tâche, plus légère, en ce "dimanche qui tombe en semaine".
Bonne journée à toi, ami qui me lit.

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