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et pourquoi ne pas le dire ?
13 août 2018

Et de nouveau l’orage,

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Le beau temps était revenu mais l’orage à nouveau s’est imposé. Bizarre caprice du temps. Le ciel chargé de nuages nous avait privé de la soirée aux étoiles que nous nous étions promis. Le dimanche matin, le monastère avait son auditoire de vacances : peu d’amis, des gens venus de partout. C’est le moment étrange où on ne se sent plus chez nous. C’est la situation insolite des gens qui vivent là où les autres vont en vacances ou rêvent d’y aller. 

Dans le village la fête votive s’est installée avec son lot de manèges et d’attractions...et son bruit. Elle a bien sûr moins de sens pour moi sans enfants et petits-enfants mais je reste fasciné par cet événement curieux qu’est la fête : les attractions, les populations rassemblées. J’irai ce soir et demain soir y effectuer une sorte de veille que nous faisons à tour de rôle pour s’assurer que tous s’y passe normalement, une de ces responsabilités d’élu dont je n’imaginais même pas l’existence mais qui nous font voir le village sous d’autres aspects et en d’autres moments.

Mais ce n’est pas de ça que je peux parler sous ce ciel d’orage mais bien plutôt de la visite d’une famille de neveux, venue quelques heures à peine après le départ de nos enfants et petits-enfants.

Une famille nombreuse presque au complet, huit enfants sur les neuf et leurs parents. Une famille en transit affûtée à la découverte de notre région que leur père habita lorsqu’il était enfant.

Un moment agréable, des parents charmants et des enfants se réjouissant de revenir à un endroit où ils étaient déjà venus quelques années auparavant.

Notre maison avait gardé ses habits de vacances, les livres et les bd à disposition, les « playmo » rangés comme pour la parade, la tour de chevalier et la cabane aussi prêtes à de nouvelles utilisations.

Lorsqu’on est l’enfant d’une famille nombreuse il est rare qu’on vous accueille « en famille » quelque part. Seules les maisons des grands-parents lorsqu’elles sont assez grandes le permettent parfois mais dans un environnement connu, avec des cousins. 

Là c’était un peu différent. Tout était nouveau. Notre petite maison devenait un nouveau terrain de jeux et de bonheurs à découvrir. 

J’avoue avoir été content de leur permettre pour notre plus grand plaisir de connaître cet instant que je n’ai pas connu moi-même dans notre très grande fratrie. Lorsqu’on est enfant de « famille nombreuse » le collectif l’emporte sur tout et il est  rare d’avoir le temps de découvrir ainsi, paisiblement, d’autres univers.

Ce fut un vrai bonheur pour nous de les avoir. Une longue fin d’après midi leur permit de profiter de ce nouvel espace. La matinée suivante aussi puis ce fit le départ vers d’autres aventures et d’autres cieux.

J’ai eu bonheur à redécouvrir ainsi de longues années plus tard et d’une autre façon plein de souvenirs d’enfance qui remontaient en surface.

Un peu de nostalgie aussi car si nous gardons des liens de cœur les uns avec les autres, nos grandes maisonnées (et notre manque d’organisation) nous rendent rares les occasions de nous revoir. Le temps passe. Déjà notre aînée nous a quitté. Deux beaux-frères aussi. Et si le rythme des naissances dans les familles est soutenu, le nombre croît mais on sent qu’on s’écarte les uns des autres. Loi du nombre...

Cette semaine sera encore au rythme des vacances, les obligations rares. ELLE, a repris le travail. Je profite de ce temps pour fignoler quelques petites choses. Moins de temps sur les écrans, plus de temps pour lire, un jardin qui continue de fournir ses fruits et qui fait maintenant préparer pour l’hiver et le printemps. Le temps peut-être d’écrire. Reprendre l’apprentissage de néerlandais même si le départ anticipé de nos enfants enlève de l’intérêt à la chose. Notre dernier nous a annoncé un départ très prochain pour l’Australie, d’autres occasions de voyage,

Notre marin vient de nous faire parvenir des nouvelles de ces îles du grand sud où personnes ou presque ne va et qu’il découvre en plein hiver austral. Curieux contraste. Il nous parle de mer déchaînée, de bateau qui tangue follement. On a du mal à se l’imaginer d’ici.

Notre autres enfants sont en vacances dans d’autres endroits et d’autres maisons.

Et toi, mon cher lecteur, tu continues de lire avec patience les petits récits que je croyais sans intérêt. Merci de ton attention. Passe de bonnes journées.

 

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Commentaires
M
J'aime tes petits récits sans intérêts....
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et pourquoi ne pas le dire ?
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