« Merci Marie »

Ce mot qui, chaque 8 décembre, s’illumine au pied de notre dame de Fourvière éclaire depuis longtemps, pour nous,  cette journée. 

Cette belle fête à rythmé l’enfance de nos deux filles et donc de toute notre famille. « Immaculée Conception » C’était le nom de leur école et chaque année un jour de fête particulière, prétexte à des spectacles, où l’établissement vivait à un rythme inspiré. 

Puis la vie de nos enfants les amena (pour trois d’entre eux) à Lyon et nous avons retrouvé là des racines familiales autour de la Sainte Colline. 

A cette belle fête religieuse s’est ajoutée une couche plus spectaculaire ...la fête « Des Lumières » . A la pieuse procession qui monte à la basilique renouveler un vœu et des remerciements, s’est ajouté une gigantesque féerie qui colore et anime les principaux bâtiments de la ville.

Cette magie, plus païenne, n’est pas non plus dénuée d’intérêt ni de charmes.

Nous avons appris à aimer cette belle ville de Lyon et, maintenant que plus aucun de nos enfants n’y vit , je dois dire qu’elle nous manque un peu.

Mais hier ,c’est notre maison qui s’était illuminée pour fêter Marie. Des petits lumignons éclairaient chaque fenêtre et la belle statue de la Vierge dans une petite niche au milieu de la façade.

Sur la terrasse, d’autres petits lumignons dessinaient ces mots « Merci Marie ». Ils brûleraient le temps d’un repas jusqu’à ce que les bougies se consument doucement dans la nuit.

Car ce soir nous avions décidé de recevoir quelques amis, si liés, si proches qu’ils sont une sorte de famille de complément. 

ELLE, avait préparé un repas de fête. Sur la table un service de Moustiers qu’on utilise trop rarement, était entouré de beaux couverts d’argent. Pour le vin j’avais pour une fois dérogé à ma règle de ne servir que des vins de Provence. Et c’est un vin de Languedoc que je décidai d’essayer.

Une belle nappe, un bel éclairage, un feu qui brûle doucement dans la cheminée.

Ce soir, c’est jour de fête.

Un « Benedicite » et on ouvre un petit cadeau d’assiette qu’une de nos amies a apporté. 

Un doux repas. Quelques recettes reçues en héritage et d’autres inventées. Une nourriture simple et sincère. Même le pain est délicieux (il y a dans mon village un boulanger bio qui fait un pain si délicieux  qu’on est même prêts à le payer trop cher et à le recevoir avec parcimonie comme s’il gérait exprès une sorte de pénurie calculée.)

Quelques heures passes ensemble. On se raconte ce qu’on ne sait pas encore. « On ne se voit pas assez! ». Pourtant on sait qu’on a pas besoin de se voir pour s’aimer. Il est tard quand nos amis partent.

Elle est là, résumée notre vie, des joies simples partagées, des êtres chers, la magie de l’endroit, là plaisir des produits que le Bon Dieu nous donne, de beaux objets hérités de belles traditions d’artisans.

Tout n’est pas toujours lumineux dans notre monde mais quelques moment l’éclairent pour qu’on oublie ce qui trop souvent l’assombrit.

Le week-end est fini. Demain on attaque une dernière semaine qui précède nos vacances. J’ai ramassé aujourd’hui les olives de mon seul arbre. Elles avaient été attaquées par « la mouche » mais il parait que le moulin les accepte quand même.

Bonne semaine à toi, ami lecteur.  Courage. Noël approche à grand pas.