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et pourquoi ne pas le dire ?
13 décembre 2018

Crèche et ...barbarie : Strasbourg

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 Si j’aime tant la crèche, c’est qu’elle incarne au mieux les « petites gens » que nous sommes. Occupés à nos besognes quotidiennes, vivant pour les uns de grandes joies et de petites peines, ...hélas pour d’autres, de grandes peines et de petites joies. 

Nous sommes là, santons anonymes, entourant le berceau encore vide d’un petit Enfant-Dieu, notre Espérance. 

Imparfaits, pêcheurs, maladroits et sots nous sommes ternes et nous ne prenons des couleurs que lorsque nous avons quelques étincelles de bonté ou de bienveillance pour ceux qui nous entourent, nos prochains. C’est pourquoi ces petits santons sont si colorés parce qu’ils sont dans un moment de bonté.

J’ai eu hier un instant la chance de voir, sur l’écran d’un drone, l’image, vue du ciel, de mon village. Il faisait un peu gris. Il manquait de couleurs.

Nous étions justement là pour essayer à notre petite manière de lui redonner des couleurs. Et ce n’est pas facile : les accidents de la vie, les manœuvres des hommes, le jeu des pouvoirs et de la décision viennent contrarier bien des bonnes volontés.Il est alors parfois un peu difficile d’avancer. 

Alors ce matin en regardant la crèche de ma maison, je demandais à ce berceau encore vide, la force, le courage et l’humilité de jouer dans ce concert, juste ma petite partition...mais de la jouer justement et humblement.

J’aime la crèche, parce que j’aime la réalité quotidienne des hommes. Et je pense que ceux qui s’attaquent à ce symbole montrent tout simplement qu’ils n’aiment pas le genre humain. 

Je ne fais pas partie de ceux qui transforment le droit à la crèche en une revendication mais plutôt de ceux qui tentent de la rendre plus belle et de l’adorer en silence.

C’est pour ça que ceux qui n’aiment pas les hommes frappent au marché de Noël et tuent sans vergogne. Il faut pour eux à tout prix rompre la paix et montrer que c’est le mal qui guide le monde.

Au-delà de cet assassin, de ce barbare, je déteste encore plus ceux qui ont rempli son cerveau ou guidé sa main. Ils sont mes ennemis. 

Et le plus difficile c’est de savoir que dans ce petit berceau vide viendra Celui qui nous dira qu’il faut leur pardonner et qu’il a raison contre notre colère.

J’aime Noël encore plus qu’un enfant. Pas tellement pour les cadeaux qu’il apporte mais plus pour ce courant de bienveillance partagé. J’aime cette attente, j’aime cet Enfant-Dieu.

Dans notre pays, on commence à ne plus s’émouvoir de ses morts. On était « Charlie », on oublie d’être « Strasbourg ».

Alors à ma petite aune je veux penser à ces familles meurtries par cette barbarie, dans cette ville qui a déjà payé de lourds tribus à la guerre.

Il ne sera pourtant pas difficile pour moi de retourner à la joie. Ma famille éparpillée dans le monde se retrouvera pour cette fête. Nous passerons la nuit de Noël dans un pays lointain mais qui est encore le nôtre. 

Mais j’essaierai de conserver en mon cœur la pensée de ceux que la vie meurtrit et peine.

J’espère que je reviendrai écrire avant Noël, mais je souhaite,ami lecteur, partager avec toi cette attente joyeuse.

Bonne journée.

 

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