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et pourquoi ne pas le dire ?
27 janvier 2019

Les ciels de janvier en Provence...

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...se suivent mais ne se ressemblent pas. Aux ciels d’azur nettoyés par le mistral des jours de grands froids succède aujourd’hui un ciel gris et maussade qui accompagne un temps plus doux.

ELLE, a hérité de moi une mauvaise grippe, ou quelque chose d’approchant, ... et se repose. Quant à moi, je n’ai ni envie de bricoler (et de faire du bruit qui la réveille), ni d’aller au jardin. J’ai donc choisi de lire, un de ces livres que j’ai reçu pour Noël.

Lire en face d’un feu de bois est un plaisir sûr et pourtant je n’arrive pas à concentrer ma pensée sur ces belles pages. 

Le temps est temps d’interrogations. Je vois mal comment notre pays va se sortir de ce climat délétère et violent qui le caractérise en ce moment. Et j’imagine encore moins bien comment il pourra se restructurer pour connaître à nouveau des années d’harmonie. 

A la petite échelle de mon village j’ai les mêmes interrogations. Je ne vois  rien se dessiner de bon pour l’avenir. Je ne sais pas bâtir de projet sans confiance et la confiance n’est plus ni dans un sens, ni dans l’autre. 

Heureusement il y a le village lui-même et ses habitants. Ces années de mairie m’ont appris à mieux les connaître et à mieux les aimer. Le village dont je connais maintenant le moindre recoin, la moindre plaque d’égout, le dernier lampadaire. Et les habitants que j’ai eu souvent l’occasion de rencontrer. C’était un de mes objectifs et j’enrage d’imaginer qu’on  puisse en rester là

Alors il y a le « quotidien ». Avancer « le nez dans le guidon » pour trouver de bonnes raisons d’agir sans désespérer. 

Mais pourquoi t’embêter ami lecteur avec mes états d’âme ?

Je vais plutôt te parler de ma soirée de jeudi. A la cathédrale d’Avignon se tenait une double conférence consacrée à l’art. Dans la première partie, l’architecte des monuments historiques qui procéda à la restauration de l’édifice, nous parla de pierres et d’art et d’artisans. De tout ce qui fait qu’un jour des hommes bâtissent des cathédrales et d’autres les entretiennent et les embellissent au cours des siècles.

L’homme parlait presque sans note et on voyait les murs monter sous nos yeux. Avec un crayon lumineux il semblait dessiner sur le monument comme il aurait écrit sur un tableau et dirigeait notre regard vers tel ou tel détail du lieu. 

On entendait en l’ecoutant le bruit des maillets sur les ciseaux des tailleurs de pierre. On les suivait dans les longs parcours qu’ils faisaient dans tout l’occident, diffusant leurs arts et leurs savoirs dans leurs réalisations. On apprenait aussi quelques rudiments sur les façons de faire des restaurateurs de ces œuvres. Tout était intéressant.

Suivit une autre conférence du recteur de la cathédrale qui nous parla du déplacement d’une peinture monumentale qui venait de se faire. On apprenait là encore mille choses.

J’étais venu là par intérêt car l’architecte qui parlait avait travaillé  autrefois dans notre belle église et écrit quelques savants documents sur elle. Je voulais voir qui il était.

Je connais mal cette belle cathédrale qui fut un temps le siège de toute la chrétienté. L’endroit est magnifique et je me promis d’y retourner.

Ce qui est curieux c’est que sans aucune concertation je retrouvais là d’assez nombreux amis. 

Étudiant j’ai eu l’occasion, deux années de suite, de faire visiter une des belles églises d’Auvergne. Ça avait été pour moi une source d’intérêt considérable et un profond enrichissement. Outre la beauté du lieu j’y découvris la formidable cohérence de l’ordre bénédictin et de la règle de saint Benoît qui m’a souvent éclairé depuis dans mon quotidien.

J’ai tissé à l’époque un vrai lien d’amour avec cette église et c’est exactement ce genre de sentiment que je ressentais chez chacun  des conférenciers.

Se replonger dans l’histoire redonne au moment sa juste et modeste place et permet d’avancer en perspective...sur le long terme. Exactement ce dont j’avais besoin en commençant ce billet.

Si je te dis, ami lecteur, que c’est de Clovis dont il est question dans le livre dont (une fois ce billet posté) je vais reprendre la lecture. Tu comprendras mieux comment les nuages cités au début du texte ne vont pas altérer mon espérance.

Alors en attendant qu’ELLE se réveille pour prendre un thé commun, je veux te souhaiter, lecteur ami prêt à écouter même mes états d’âmes, une bonne semaine.

 

 

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