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et pourquoi ne pas le dire ?
30 septembre 2019

Heureux les humbles !

 

 

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Mon cher H..

Il y mille personnes qui parleront mieux de toi que moi-même. Mais j’ai quand même envie de t’écrire quelques mots. Car, bien avant d’être mon ami, tu fis partie des hommes qui m’impressionnaient et qui me servirent de modèle.

Du père de famille nombreuse que je croisais parfois à la messe avec cette famille d’allure parfois un peu sévère, à celui que je rencontrais à l’aube, aux lavabos, les matins de pèlerinage dans la fraîcheur humide de la Beauce, tu m'impressionnais beaucoup.

J’étais un jeune père de famille « débutant » d’ une famille très nombreuse de frères et sœurs ...mais sans aucun de ces cousins qui permettent de faire la transition entre  sa propre génération et ses parents que l’on juge parfois un peu sévèrement.

Toi tu étais de ceux entre ces deux âges, à la fois impressionnant mais quand même accessible qui peuvent alors servir de « modèles »

Puis le temps est passé et je t’ai approché davantage. Tu avais eu l’idée de monter une chorale d’hommes, un endroit plutôt magique où l’on s’exerçait aux chants dans un environnement complètement « politiquement incorrect » où chaque séance de chant était suivie d’un long repas. De bons moments. 

Il advint pendant ces temps heureux que j’eus quelques difficultés professionnelles et c’est dans ces moments difficiles que j’ai appris à te connaître. Tu fus de ces amis qu’on découvre aux pires moments, quand on en a vraiment besoin.

Derrière la belle image de l’ancien officier que tu étais, je découvris un homme d’une grande tendresse mais sans aucune mièvrerie. Nous eûmes l’occasion de travailler ensemble à des travaux souvent durs physiquement. Tu étais à la fois le client et l’ami et, bien que plus doué que moi dans beaucoup de domaines, tu voulais toujours prendre la part la plus modeste, celle de l’apprenti.

Je découvris alors une partie de ta famille, de ton histoire, de tes origines et je crois que je gagnais une amitié qui me fut précieuse et qui le restera longtemps.

Cette chorale si « atypique » que tu avais créé et qui dure encore fut un endroit précieux pour nombre d’entre nous. Heureuse initiative dont tu ne voulus jamais tirer aucune vanité.

Tu étais comme moi d’une famille nombreuse mais bien plus ancienne que la mienne et aux mille ramifications. J’appris à ton contact à mieux comprendre ces fonctionnements.

Puis il y eu cette maladie longue et pénible. Je me demande souvent si cette difficile période ne te fut donnée pour gagner un peu de temps à la porte du Ciel.

Et puis tu t’es effacé discrètement le même jour qu’un président de la République qui ferait diversion et te permettrait de t’en aller dans une humilité que tu portais au plus haut point...mais avec quelle élégance !

Aujourd’hui tu vas laisser une grosse place vide mais nombreux sont ceux de tes amis qui ne s’inquiètent pas trop pour ton « au-delà ».

Pourtant le temps de s’habituer à cette place vide sera difficile pour les tiens. Je pense surtout à ton épouse. Alors en toute amitié je te propose, si tu en es d’accord, que la place que tu tenais dans nos prières nous la consacrions pour un temps à ceux à qui tu vas manquer le plus ...ta famille.

Il ne me reste plus qu’à te dire un « au revoir » avec toute mon amitié.

 

Jacques

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Commentaires
M
Quels jolis mots pour ton ami...
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B
Moi qui ne suis plus pratiquante depuis des décennies, mais croyante encore au fond du cœur, qui prie , en silence, mal sans doute ,en préparant le repas, en conduisant, couchée dans mon lit avant de m endormir ou en m éveillant brièvement la nuit, pas longtemps ,un nôtre père, un je vous salue Marie, et souvent un simple « merci mon dieu, faite que ça dure, que ma joie demeure »<br /> <br /> <br /> <br /> Ce soir , et quelques jours j inclurais la demande que ces deux veuves que je connais pas retrouvent la joie de vivre. Grâce à vous, et parce que, chaque jour, tant de femmes , comment moi, craignent de perdre leurs compagnons, et implorent «  seigneur, protèges l homme avec qui je vis, mes enfants, et faites que je vive jamais seule,
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et pourquoi ne pas le dire ?
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