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et pourquoi ne pas le dire ?
8 mars 2020

Racines....

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Est-ce ce sentiment développé dans l’enfance qu’on était de nulle part, que chaque maison était un endroit de passage et qu’on ne se poserait jamais vraiment quelque part ? Mes parents recevaient très peu et rares sont les amis qui passèrent notre porte. Certes on recevait bien de temps quelques personnages, généralement hors-normes et très intéressants mais toujours tellement atypiques, qu’il était bien difficile de se projeter dans leur univers.
Les amis rencontrés ,surtout à l’école, donnaient envie au petit garçon que j’étais d’un univers plus posé, plus normal, où l’on était de « quelque part » avec le nombre de grands-parents, d’oncles et de tantes, de cousins et d'amis qui me semblaient apporter à sa vie un certain équilibre. 
Nous étions différents entre frères et sœurs. Certains portaient bien mieux que moi cet isolement familial et le groupe déjà important de frères et sœurs que nous étions suffisait, semble-t-il, à les contenter. 
J’avais envie de me poser, de décorer ma maison, d’agrémenter une jardin, de revoir les amis, de recevoir mes copains, de partager mes bonheurs avec d’autres. Mais nos déménagements trop fréquents me semblaient être mon mode de vie définitif.
Curieusement c’est la lecture d’un ouvrage, lorsque j’étais adolescent, qui transforma ma façon d’envisager le problème. C’était un ouvrage sur la légion étrangère à une époque où j’envisageais de devenir militaire. L’auteur expliquait qu’à chaque déplacement de campement, il fallait considérer le nouvel endroit comme s’il était définitif, comme si on allait s’y installer pour toujours. Il ajoutait que c’était le seul moyen d’éviter de tomber dans une forme de renoncement à tout confort qui rendait le quotidien lourd et oppressant pour des hommes...qui justement n’avaient pas de racines.
C’est le principe que je m’appliquai à partir du moment où je pus décider moi-même de mon environnement. Dès l’arrivée dans un endroit, aménager, décorer, s’approprier son espace. J’avais quand même l’idée que ça ne se ferait que dans des changements de domiciles successifs que j’imaginais dans une carrière professionnelle que je voyais itinérante. L’achat et la revente de nos maisons me semblait donc adapté à ces choix de vie.
Mais le sort en décida autrement. Assez vite j’intégrais la société où je devais faire l’essentiel de ma carrière, et dans cette société qui se développait très vite je pus trouver,  sur place , en Provence, la progression qui me conviendrait. Ainsi la petite maison que j’achetais en début de carrière alors devint l’endroit où nous vivons encore aujourd’hui.
Et lorsque je compris qu’il en serait ainsi, je découvris que nous étions en mesure de nous fixer à un endroit et d’y développer nos propres racines. C’est à ce moment que je commençai à m’intéresser davantage à la vie locale.
Pourquoi je te raconte ça, ce dimanche matin, ami lecteur ? Parce que j’ai le sentiment que je dois t’ennuyer avec le poids de ces péripéties de politique locale que je te raconte peut-être trop souvent depuis quelques mois. Et j’avais juste envie que tu comprennes combien c’est important pour moi.
Il fait beau ce matin. Je pense que le soleil sera au rendez-vous et déjà mon jardin s’emplit de chant d’oiseaux. Ces jours qui rallongent sont un bonheur. C’est maintenant  l’heure de planter et j’attends pour cela avec impatience la fin de cette f.... campagne.
Bon dimanche à toi.
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