22 octobre 2020
Robinson...
Il n’y a pas d’endroit privilégié pour se construire son île déserte. Il suffit d’avoir l’esprit d’enfance, du courage, de l’imagination...être franchir cette ligne merveilleuse qui conduit de l’autre côté du miroir. Mais si vous êtes déjà au pays des Robinsons des mers du sud, vous allez gagner du temps.
Je terminai ce matin aux aurores ma petite leçon d’orthographe avec l’aîné de mes petits-fils. La leçon s’était bien passé. Nous avions travaillé sur le son « s » et les différentes façons de l’écrire. Mon petit homme est futé et comprend vite et la leçon fut bientôt expédiée. Nous pûmes même faire quelques exercices particuliers sur l’usage de la cédille. (Le con est celui qui n’apprend pas ses leçons, ou d’autres fantaisies de langage entre un grand père et son petit-enfant). J’aime voir leurs sourires lorsqu’on est aux limites de leurs interdits.
Puis nous parlâmes de la cabane, fraîchement construite dans le jardin (oups...je voulais dire ...la brousse) et mon grand bonhomme me fit les honneurs d’une visite, par ordinateur interposé, à l’autre bout de la terre. Il m’expliqua les quatre couches d’herbes qui rendraient l’ensemble résistant aux pluies, le trou aménagé pour le feu (que son père lui permit d’essayer). Son visage brillait de bonheur. Il était prêt pour affronter les Koch-lanta des années 2040.
Puis je vis défiler sur un écran mes deux petites reines qui apprenaient le french-cancan à leurs amies néo-zélandaises. Ce fut un bon moment. Un de ces moments joyeux que j’avais à cœur d’écrire aujourd’hui pour contrebalancer l’effet un peu pessimiste de mon billet d’hier.
Il est là le secret. Tu en construiras des cabanes, petit homme. Ton grand père n’a jamais arrêté d’en construire et il rêverait de loger avec toi dans la tienne à guetter le bateau qui viendra nous extraire de cette jungle hostile.
Puissent tous les enfants du monde, même les plus malheureux, trouver le temps et les quatre bouts de bois qui vous projettent sinon au paradis, du moins à un endroit où vous savez qu’il est encore possible.
Quant à C19, il est encore là mais semble se fatiguer un peu....les scénarios d’évolution ne semblent pas très bons pour notre pays. Faisons le gros dos et espérons.
Voilà, ami lecteur, j’avais promis d’être plus léger. J’espère que le fus.
Je te souhaite une bonne nuit. Je t’embrasse. Prends soin de toi...et des tiens.
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