Matin d’été….

Lorsque les jours sont les plus longs et que les nuits ne sont pas des nuits de canicule il n’y a pas grand chose de plus doux que la fraîcheur du petit matin. Le mur du hangar qui nous sert de salon d’été au fond de notre petit jardin semble comme parcouru par un projecteur quand ce n’est… que le soleil du matin.

Notre petite chatte réveillée en même temps que moi s’énerve du craquètement des rouge-queues qui sont cette année les maîtres du jardin.

Notre jardin est petit. C’était à l’origine juste un terrain vague, un amas de maisons écroulées en plein cœur du village. Mais un puit en permet l’arrosage fréquent et les nappes d’eaux presque affleurantes en cet endroit permettent une belle « irrigation ». Aussi au fur et à mesure des ans, un peu de verdure s’est installée. Elle permet à une petite faune de s’y installer qui change chaque année. Cette année ce sont les rouges-queues qu’on entend le plus.

Un jardin :  surtout des plantes grimpantes, vigne (vierge ou de muscat ou encore de chasselas) , plumbago, rosiers, lierre mais il y a aussi quelques arbres qui ont réussi à devenir grands. Un mûrier de chine qui survit depuis des années et qui re-coloniserait volontiers tout l’espace tant il est envahissant. Un gros bouquet de lauriers roses (que ma gentille petite maman nous offrit un jour dans le seul séjour qu’elle fit chez nous), un lilas, un olivier qui s’est épanoui jusqu’à nous donner une année 35 kilos de ses fruits, un laurier sauce.

Toute cette végétation s’élève vers le ciel pour nous donner à voir beaucoup de verdure et de belles tâches de couleur plutôt que ces haut murs qui nous étouffent un peu.

Au sol un peu de pelouse a réussi à se faire son espace parmi les gravats d’origine mais elle reste rare et pauvre. Au printemps elle est parsemée de tulipes, de jonquilles, de narcisses et de crocus et d’autres fleurs à bulbe dont j’ignore le nom

Nous avons même trouvé la place pour deux carrés potagers et quelques capucines s’apprêtent à grimper sur la vieille palissade de bois.

Tout ça….c’était avant. Car depuis hier nos couvreurs ont entassé (avec délicatesse) des palettes de tuiles, des sacs de sable et de ciment.

Car notre toit prends forme. Une première partie est bien avancée et la deuxième s’apprête.

Chaque soir nous nous émerveillons du travail réalisé.

Mais nous craignons aussi la pluie qui reste une menace et hier nous renouvelâmes une bâche de protection bien défoncée par l’orage d’avant-hier.

C’est un moment doux que celui où des travaux avancent dans une maison qui le méritait bien de ses années de patience.

Un jour qui commence. Bientôt mon petit cour de français. Un repas de vieux copains à midi (un des rares endroits où tout, ou à peu près, peut se dire sans autre conséquence que le bonheur quotidien).

Bonne journée, ami lecteur.

Comments

[Chinou]

Il faut peu de chose pour réaliser un nid douillet : de l'idée, de la patience et.......de l'amour (mais çà, on en a besoin partout et toujours). J'aime bien cette photo qui nous dévoile une partie de votre nid. Je vous souhaite un lumineux week end.

[nathalie]

C'est magnifique ! Doux et apaisant ! Cela donne envie de venir s'installer prendre le petit déjeuner avec vous ! Bonne journée !