Mon jardin ne ressemble à rien….

…en ce moment. Les feuilles sont tombées des arbres et de la vigne vierge et je n’ai rien ramassé. L’herbe a poussé sur notre petite allée de gravier. Les quelques belles dalles que j’avais commencé à poser devant la porte du salon sont toujours en chantier. Seul l’olivier, grâce à ELLE, a été dépouillé de 25 kilos de belles olives que j’ai porté au moulin. Il y a beaucoup de choses à évacuer. C’est vraiment le désordre. Mais les travaux me prennent beaucoup de temps et je me garde, comme une parenthèse, le plaisir de  remettre en ordre mon jardin. Il est petit, il ne faut pas beaucoup de temps pour qu’il retrouve son éclat. Je ne sais pas pourquoi, c’est souvent une occupation de dimanche après-midi. Un travail qui n’en est pas un, ou comme un plaisir nécessaire.

L’arrivée de décembre est celle aussi des décorations de Noël, des cadeaux que l’on prépare, des petits plats qui se cuisinent pour cette douce occupation de la maison. L’attente de ce nouveau-né divin est bien nécessaire en ce temps de morosité. Il m’est parfois arrivé dans la vie quelques périodes un peu plus sombres, ou l’avenir est un peu « encombré » mais en ce moment c’est le monde entier qui semble s’être assombri, mon pays, ma religion, l’univers tout entier : tout semble se coordonner pour nous rendre triste. Ce virus mutant que nous n’arrivons pas à extirper y est certainement pour quelque chose…mais pas que….

Alors je plonge dans mes classiques, dans les livres, dans l’écoute des musiques que j’aime, dans les photos des moments heureux.

Mais plus encore j’anime ce théâtre de marionnettes des souvenirs qui m’arrivent parfois un peu déformés. Tu es là, vous êtes là, tous ceux que j’aime et même les autres, les inconnus, les ombres qui animent aussi le paysage. Peu importe que vous soyez morts ou vivants, qu’importe votre âge, votre époque…dans ce théâtre, il n’y a ni unité de temps, ni unité de lieu, ni unité d’action…il n’y a qu’une unité de vie, une unité de tendresse aussi.

Et si Dieu veut, un jour dans un autre monde, ce sera comme ça …en mieux, c’est tout ce que j’espère.

Fort de cette vie intérieure je le sens prêt à vivre dans ce monde fou, a y aménager mon espace, à y cultiver mon jardin, à y trouver la place comme cette petite vierge d’argile qui s’abrite sous la lampe du bureau.

Bon dimanche mon ami lecteur dans notre monde qui a besoin aussi de ta joie et de ton théâtre à toi.

Je t’embrasse…

Comments

[Célestine]

Très joli, ce petit théâtre d'ombre à l'unité de vie. J'ajouterai unité d'amour, aussi, celui qui transparaît à travers chacune de vos pages.

Non, le monde n'est pas assombri. Il est toujours aussi beau. Il faut juste le regarder à travers ses propres yeux, pas à travers la focale grise des medias qui s'ingénient à nous le dépeindre avec des couleurs moches.