Contrariétés…

Nos belles fenêtres attendent d’être vitrées. Une opération reportée et reportée encore. Alors que faire quand tout à coup une journée se vide de  tout ce qu’on avait prévu ?

Râler contre l’artisan ? Trop facile et injuste, lui même étant tributaire d’autres corps de métiers. Et il parait que Patience est une vertu de sage. 😉

Pas envie non plus, ni d’ailleurs la possibilité de passer sur un autre bricolage.

Avancer dans la lecture d’un livre ? Oui, mais pas trop longtemps.

Rattraper du retard sur la résolution (faible 😉) de progresser en langues.

Aller au jardin ? C’est une idée. Je saute sur l’occasion mais un sol gelé limite considérablement la possibilité d’intervention.

Certes,  j’y retrouve deux amis jardiniers avec lequel nous refaisons le monde (à notre petite échelle…).

Midi est arrivé mais avec lui ce petit sentiment de perdre son temps que je n’aime pas encourager.

Heureusement un tas de bois est là qui doit être fendu en petit morceau pour notre « non-pareil » qui chauffe le salon. Il me fait de l’œil. Il me nargue aussi. Il a l’air de me dire : « bouge-toi ! Oublie tes petites contrariétés ! Sors de ta léthargie et profite de ce soleil éclatant ! »

Le temps de s’équiper. De prendre la cognée. Au début c’est dur. Penser que c’est plus difficile qu’avant. Cet « avant » qui revient un peu trop souvent. Puis bûche après bûche sentir les forces revenir. Oublier que les articulations sont un peu douloureuses. Quitter un pull, une chemise. Le froid est oublié. Se dire un instant que le tas tout entier y passera. Tout un coup on a vingt ans 😉. Redevenir raisonnable. Reposer l’outil. Du temps est passé. C’est le temps de revenir au salon pour allumer le feu en profitant de ce bois.

Reprendre le livre. Reprendre sa place la conscience apaisée. Finalement se dire qu’on a encore du temps avant de renoncer à ce genre d’activités.

Et si nous faisions la même chose dans la gestion de notre pays. Arrêter de parler et se mettre à la tâche. De petites et humbles tâches qui réchauffent le corps, le cœur, l’âme …et qui chauffent les maisons.

Bonne soirée mon ami. Je t’embrasse.