Il y a dans l’histoire de France des sujets tabous qu’il est interdit d’aborder sous peine d’exclusion intellectuelle. La répression sanglante en Vendée sous la révolution fait partie de cela.
Pour résumer le raisonnement de cette forme de « bien-pensance » : la révolution fut une bonne chose. Donc il n’est sorti d’elle que du bon. Or la répression sanglante de la Vendée serait une mauvaise chose. Donc la répression en Vendée n’a pas existé. Pas plus compliqué que cela. Et ceux qui s’opposeront à ce raisonnement seront accusé d’obscurantisme. Merveilleux exemple de retournement de pensée.
Je déteste qu’on me dise ce que je dois penser Aussi lorsque sortit ce film « Vaincre et mourir » nous nous empressâmes d’aller le voir.
Si l’on en croit les critiques « bien pensantes », ce film serait non seulement un tissu de mensonges mais c’est en plus un échec cinématographique.
Et bien moi je l’ai tout simplement …aimé : L’histoire est celle de Charette, l’histoire bien triste d’un marin sans embarquement appelé par ses paysans à mener une sédition et qui y laissa tout : sa famille, ses biens, sa vie. Une belle histoire de dévouement et d’héroïsme, de fraternité d’armes, mais aussi de générosité …et d’erreurs assumées. C’est aussi l’histoire beaucoup moins glorieuse d’une férocité sans nom qui s’abattît sur cette région au nom de la révolution.
Comme il est de l’honneur des hommes de reconnaître leurs erreurs pour en demander et parfois en recevoir le pardon, il est de l’honneur des peuples de reconnaître l’existence des périodes noires de l’histoire, de les assumer et d’en espérer le pardon pour ceux qui s’y employèrent. Ceux qui se refusent à cet exercice se condamnent eux-mêmes au mensonge sans fin et au déshonneur. Tant pis pour eux mais je ne veux pas en être.
Je n’ai pas l’habitude d’écrire pour polémiquer. Je préfère raconter les mille bonheurs qui jalonnent une vie « ordinaire » mais là je suis obligé de faire exception. Bref nous avons aimé ce film et, s’il arrivait qu’on me demanda ce que j’en pense, je conseillerait à chacun d’aller le voir.
Bonne nuit, ami lecteur. Aujourd’hui c’était « grève » assumée ou supportée pour beaucoup d’entre nous. Pour moi ce fut bricolage.
Je te laisse. Je t’en souhaite une bonne nuit. Je t’embrasse.