Retraites…

J’avoue écouter d’une oreille distraite toute cette agitation autour de la politique en ce moment. Je trouve que les hommes politiques ont déjà une façon plutôt détestable de mener un monde dont ils ont les chiffres en main, alors quand il s’agit d’imaginer un avenir que personne n’est capable de prévoir…j’ai encore plus de mal à les croire.

Il y a dans cette gestion « comptable » de la société quelque chose de sordide et de profondément égoïste qui me semble tellement opposé à ce que l’homme devrait être que je n’arrive vraiment pas à entrer dans le jeu des analyses et des commentaires.

Quand je regarde les gens que j’aime (et même beaucoup de ceux que je n’aime pas 😉) je vois plutôt un engagement à fond dans le travail et dans l’effort, finalement assez indépendant du résultat. Ne sommes-nous pas dans des mondes où les enfants reçoivent beaucoup plus de leurs parents qu’ils ne pourront leur rendre et donneront aussi beaucoup à leurs propres enfants sans espoir de retour ? Cette dynamique du don …en mouvement s’applique aussi aux forts qui doivent donner aux faibles simplement parce qu’ils ont plus reçu du Ciel. 

Cette logique de générosité « circulante » n’a vraiment rien à voir avec ces calculs « d’épiciers »(attention, je n’ai rien contre les épiciers 😉) ou de « comptables »( je n’ai rien non plus contre les comptables😉😉) qu’on nous propose en ce moment.

 Je vois des gens censés nous représenter s’agiter comme des gamins mal élevés à la chambre des députés. Je vois des agitateurs manœuvrer des foules violentes et tout casser. Je vois des commentateurs se repaitre de ce fond de violence et, sous prétexte d’explications, ajouter au désordre. Je vois un président qui se pensait « maître du jeu » et qui s’aperçoit qu’il n’est qu’un pantin parmi les autres. Le grand jeu des vanités est installé.

Mais heureusement dans cet avenir qui s’annonce et auquel je vais participer pour un temps de plus en plus court je vois le sourire de ma dernière petite fille, je lis un échange de petits mots de réconciliations entre deux petits garçons qui se sont disputés, je sais que je vais planter aux jardins, j’attends la livraison de la future cuisine de mon annexe. Je devine la tristesse puis le sourire de mes lecteurs qui liront ces lignes. J’ouvre la porte à ma petite chatte qui veut rejoindre le jardin et guetter les oiseaux bruyants du matin. Je lis quelques pages d’un livre sage où il y a plus de 1500 ans un homme s’interrogeait déjà sur la manière ensemble pour le plus grand bien de tous. Je profite du matin. Je sais que mon chantier m’attend. Je sais que ce soir, ELLE, me montrera qu’elle est contente du travail fait.

Aujourd’hui c’est jeudi. Je vais aller chez ma kiné essayer de faire disparaître les dernières traces d’une année pénible pour mes jambes. Ce soir je rencontrerai mes « petits du catéchisme » et je leur parlerai de ce Dieu que j’aime. (La semaine dernière, il y a eu un « nouveau ». Il voulait voir. J’espère qu’il sera encore là ce soir).

Alors tu peux comprendre, ami lecteur, que je me désintéresse un peu de la vanité de ce monde. Je te souhaite une bonne journée. Je t’embrasse.

Comments

[Biche]

J'aime beaucoup votre texte très sage monsieur Jacques :-)

Nous avons besoin de personnes telles que vous :-)