Le silence des villes…

Dans mon village, le silence est roi. Même aux moments les plus intenses de la journée c’est lui qui est le roi. Les seules exceptions sont peut-être les heures d’entrée et de sorties du collège ou des bandes joyeuses d’adolescents se répondent bruyamment et joyeusement dans les rues.

Mais j’aime aussi l’agitation bruyante des villes où le regard est sans cesse sollicité par du mouvement et l’oreille par des bruits. Il se trouve qu’aujourd’hui je suis dans une grande ville, qu’on associe généralement très peu au silence.

Aussi lorsque, les jours fériés, la ville est silencieuse use on la perçoit différemment. On redécouvre le ciel, le soleil, les arbres et les fleurs.

Il faisait encore nuit quand je me suis levé. Dans la maison dorment une petite fille et sa grand-mère…avec la même sérénité. Aussi je me suis isolé au salon et j’ai vu minute après minute le soleil éclairer ce grand arbre. Je ne sais pas de quel espèce il est. Il domine un ancien jardin zoologique transformé en parc aujourd’hui. Il doit avoir plus de cent ans. 

A part quelques voitures qui circulent il n’y a aucun bruit. Le ciel est bleu comme il sait être bleu en Provence. Le soleil est remonté peu à peu et a commencé à l’éclairer par le bas comme un projecteur. A chaque heure qui passe il monte un peu plus haut et maintenant semble s’être bien installé dans le haut du feuillage.

J’ai découvert à ses pieds, dominant le boulevard, des genêts et de grosses boules roses (j’ignore leur nom). Quoi de plus reposant ?

Mais je commence à entendre des petits bruits d’enfant qui se réveille. Une petite fille qui a du comprendre que quelqu’un était déjà debout et qu’il était temps qu’on s’occupe d’elle. Alors je reprends un peu mon livre abandonné. Je contemple cet arbre qui me fait face et fait durer le silence.

Bonne journée ami lecteur. J’espère que tu vas profiter de ces jours de pont. Je t’embrasse.