26 avril 2024
Livres…
Lorsque la nuit avance et que le sommeil s’enfuit, lorsque dans la journée le corps répond mal à l’effort et que l’esprit s’affole et s’agite en tous sens, lorsque le bonheur est intense et qu’on ne sait le maîtriser, le livre est le compagnon idéal qui apaise l’esprit, réconforte le cœur, fait oublier la fatigue.
Comme beaucoup de mes contemporains je passe beaucoup trop de temps sur des écrans. Ils sont devenus une autre manière de tuer le temps qu’on ne veut pas gérer. La génération de nos grands-parents passait des heures à lire in-extenso des journaux et des magazines, celle de nos parents devant des programmes de télévision, la notre a ses écrans, ses réseaux.
Mais il y a quelque chose de profond en nous qui nous fait bien sentir la vanité de cette pratique… Le livre lui ne nous déçoit jamais. Non pas qu’il n’y ait pas de livre sans intérêt…peu s’en faut mais il y a quelque chose de « magique » dans ce lien avec le papier, l’odeur des pages qu’on ouvre, le poids de l’ouvrage, la diversité des caractères, …et surtout les mots, parfois les images, qui se présentent devant nous, qui dansent une étrange farandole qui prend un sens (parfois plusieurs) en nous imprégnant de la pensée d’un auteur et en y mêlant nos propres sentiments, nos propres réflexions et en laissant travailler notre imaginaire.
Le mistral qui a soufflé sans cesse pendant les dix derniers jours a modéré mes ardeurs laborieuses. Il y avait quelque chose de trop fatigant dans le travail dans le vent et très vite j’abandonnai la remise en état de mon jardin après les travaux. Par contre l’effort engendré laisse des traces de plus en plus durables et pénibles et le sommeil s’en ressent.
Alors dans la nuit, ou au petit matin, ou à ces heures d’ « entre-deux » , le livre est là, fidèle. Il faut dire qu’il en traîne partout dans la maison. Beaucoup sont des livre « en cours » qu’on reprend de temps en temps. D’autres au contraire sont terminés dans la foulée (c’est souvent le cas des romans), d’autres enfin sont guettés et attendus car il est des auteurs dont on n’attend que le meilleur et a qui on pardonne le moins bon.
Il y a dans cette façon de passer du temps une exonération totale de toute mauvaise conscience.
Avant l’aube, bien trop tôt, j’ai repris ce matin un ouvrage qui me tiendra éveillé longtemps. C’est un peu comme si l’auteur, pourtant mort depuis longtemps, me guidait dans sa pensée. Je savoure chacun des mots. Je suis content de sa présence et je dois me forcer pour le quitter.
C’est trop bon.😊
Mais comme le temps passe, je dois te laisser, lecteur. La fin du mistral nous a laissé aujourd’hui un temps gris…mais plus propice à l’action et je dois y aller.
Je t’embrasse. Je te souhaite une bonne journée et un bon week-end.