Un mercredi matin d'un hiver qui ne veut pas venir. Le marché serait bien en place. Il y aurait peu de monde mais chacun serait joyeux. Je serai passé à la mairie, "sans idée de manœuvre" , juste pour saluer les quelques rares employés qui ne profitent pas encore de ces fêtes. J'aurais croisé du monde sur le marché, échangé quelques mots sur Noel passé et sur l'an qui se termine. Ce "bon bout d'an ! " qu'on se souhaite. J'aurais discuté un instant avec un des " lulu", elle, Lucienne, vaillante malgré un accident récent. J'aurais parlé de lui, qui vient de passer ses 94 ans. J'aurais demandé des nouvelles de sa nièce, rencontrée à l'autre bout du monde. J'aurais ri, car ils ont tous les deux l'humour de la vie qu'on vit en étant heureux. J'aurais croisé le placier du marché. On aurait échangé quelques mots, et puis Dédé et puis Marius seraient venus nous rejoindre. Bien sûr qu'on aurait évoqué ce temps si beau et aussi l'autre, le temps qui passe aussi. Je serais passé deux fois à la pharmacie pour des bricoles.
J'aurais ainsi fait mon tour de village.
Mon petit frère serait venu nous visiter et nous apporter des projets et plein de bonnes nouvelles. Il nous aurait raconté son Noel à lui, des enfants, ses beaux parents, la messe au village, la montagne.
Je l'aurais regardé, Elle, préparer une bonne salade de fruits pour un dîner, ce soir, avec de ces vieux amis qu'on retrouve avec bonheur. J'aurais été émerveillé de ce talent pour mélanger les goûts, les couleurs, les odeurs. Je l'aurais vu se réjouir d'utiliser ce nouveau robot qu'elle a découvert à Noël, dans ces cadeaux.Je serais aller cueillir pour cela au jardin quelques tiges de menthe.
J'aurais vu apparaître sur mon écran, des visages joyeux du bout du monde qui s'apprêtaient à aller camper dans le désert.
J'aurais reçu la nouvelle de l'annonce d'un nouveau bébé chez des neveux pour juin, le quatrième annoncé pour ce mois dans cette très, très, très nombreuse famille. J'aurais été heureux.
Puis je me serais arrêté pour écrire tout cela sur mon blog. J'aurais médité sur ces mille bonheurs quotidiens. J'aurais remercié Dieu de vivre peut être moi aussi dans une crèche sans le savoir.
En écrivant ces lignes j'aurais été heureux. Je vous souhaite, amis, un "bon bout d'an"
....
A l'an que ven, se sian pas mai, siguen pas men.
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