Mariage et réveillon....petit compte-rendu familial....

Le temps était maussade, humide et gris, mais doux. Cette année finissait dans ce gris qu'on fuit le plus souvent possible. Elles n'étaient donc pas de trop ces deux réjouissances confondues : le mariage d'un joli couple d'amoureux qui allait s'élancer dans la vie et un réveillon où on serait nombreux rassemblés pour le fêter ensemble. Une année qui finit qui fut parfois douloureuse, une année qui commence qu'on espère riche et joyeuse. 

On quitte sans trop de tristesse notre Provence trop grise ce 31 décembre. On monte vers la Bourgogne traversant au passage cette belle ville de Lyon qu'on aime tant. On arrive en Bourgogne. Une halte à l'hôtel. On retrouve une partie de la famille...je devrais dire de cette tribu tant nous sommes nombreux aujourd'hui. Quelques échanges rapides. On sait qu'on aura le temps de se voir plus tard. Le temps nous est compté si nous voulons ne pas rater le début de la messe, l'entrée des mariés.

Encore une fois le lieu est magnifique : l'église de Tournus, magnifique abbatiale romane. Une de ces belles églises à deux clochers qui dominent la ville. Un peu d'avance me permet de prendre un peu de temps pour découvrir ce bel édifice. Ses deux étages de chapelle : au sous-sol une belle crypte, forêt de colonnes entourée d'un charmant déambulatoire, supporte au dessus un chœur qui reprend le même plan. L'ensemble dégage une belle harmonie. Une magnifique mosaïque au sol reprend les signes du zodiaque et de belles fresques couvrent le plafond et certains murs de ces couleurs chaudes un peu passées de fresques que j'aime par dessus tout.

Mais laissons là la visite de l'église. Dans le chœur un jeune prêtre s'affaire et prépare la cérémonie. On entend la chorale qui répète. Au dessus de l'entrée un organiste s'entraine sur un orgue magnifique comme accroché sur le mur qui fait face à l'autel. 

Puis tout se tait. Le futur marié s'avance avec sa maman et prend place. La famille remplit les places devant, de chaque côté de l'allée centrale . Vient ensuite la mariée au bras de son père. Une très belle jeune femme, un peu émue dans sa  belle robe blanche, suivie d'une petite troupe d'enfants d'honneur, en procession joyeuse.

La cérémonie débute tôt : elle sera longue car il faut qu'il fasse encore jour pour pouvoir prendre des photos. Une belle cérémonie, déjà très belle en elle-même, mais rehaussée encore par la délicatesse du sermon d'un jeune prêtre, ami du jeune couple, une très belle liturgie, des chants magnifiques et un orgue qui remplit ce bel endroit de toute sa puissance.

Les deux familles sont amies depuis si longtemps qu'il faut très peu de temps pour que s'instaure une agréable complicité entre tous les invités. Lui est d'une famille de militaires : les uniformes variés, les belles robes des femmes, quelques chapeaux viennent joliment mettre de belles couleurs au cortège. Il y a même deux saint-cyriens dans cet uniforme un peu désuet et tellement chargé d'histoire qui incarne si bien cette armée dont on attend, en ces temps lourds de menaces,  qu'elle nous protège.  

On se rend à la réception, un peu éloignée. Un ancien château repris par la ville pour abriter des fêtes. Un bel endroit. Les photos "officielles" des mariés et des familles Se terminent.  

Un cocktail dans les belles caves voûtées d'un domaine viticole qu'on attend sagement en profitant d'un potage bien chaud...et bien opportun. Et tout se met en place : les invités qu'on connaît, ceux qu'on reconnaît, ceux qu'on découvre. Une nuée de petits serveurs circule entre les invités. On apprendra plus tard qu'il s'agit d'une troupe de scouts qui s'est gentiment mise au service de ces familles. Car il y a dans le monde des familles nombreuses, un mélange étonnant, d'élégance et de générosité, de volonté de conserver des traditions et du panache que les seuls moyens financiers ne sauraient satisfaire. Souvent se mettent alors en place de ces providentiels intermédiaires qui viennent à point pour rendre de telles choses possibles. 

On est très nombreux. Le repas est excellent et se déroule assez vite. Peu de discours, quelques chants familiaux puisés aux mêmes sources. Décidément l'accord est parfait. 

Vient l'heure de la danse qu'un père ému ouvre avec sa jolie fille qu'il confiera bientôt à son nouveau gendre. On se prend vite au jeu d'aller soi-même danser et Il sera tard quand nous rentrerons à l'hôtel.

Mais le lendemain la fête continuera encore avant qu'on ne parte chacun dans nos foyers. On se retrouve au même endroit pour une "messe de jour de l'an" dans les mêmes caves qui la veille avaient vu le cocktail. Ici encore, sans aucun préparatif et sans aucun document des chants se mettent spontanément en place. Les mêmes cousins qui chanteront si fort à table d'autres chants joyeux et profanes sont ceux là même qui entonnent et mènent ces cantiques. 

Puis dans une joyeuse ambiance nombreux sont ceux qui se retrouvent qui s'affairent en cuisine à préparer ce repas de midi. Là, plus de tables organisées, on se retrouve par affinités grignotant ça et là, changeant de table au gré des conversations. C'est bon ce temps pour approfondir un peu quelques rencontres. Là encore, le temps passe vite. On se quitte dans l'espoir d'une prochaine rencontre à l'occasion d'une autre fête familiale. 

Voilà comment on passe en quelques heures bien du bon temps dans une douce ambiance familiale et amicale. Avouez mes amis que c'est là, une fort plaisante façon de commencer une nouvelle année.

Et puisqu'il faut bien conclure, que pour vous qui me faites l'honneur de me lire, que cette année soit douce, heureuse, prospère et qu'elle vous comble vous et vos familles de ce que vous attendez de plus précieux.

Comments

[Myosotis]

Petit compte-rendu d'un grand moment de bonheur, solide fondation pour débuter une année nouvelle avec de l'espérance en réserve !

Heureuse année 2016, cher M. Jacques...