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et pourquoi ne pas le dire ?
4 février 2021

Aux antipodes.....

 

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Il faisait bien gris ce matin en Provence et lorsqu’ELLE partit au travail, un épais brouillard couvrait encore toute la plaine. Un temps peu propice à l’enthousiasme et au travail et derrière mon écran je cherchais la moindre occasion de remettre à plus tard mon ouvrage. Ne cherche pas , ami lecteur, le nom de cette maladie...ça s’appelle la paresse. On a beau lui avoir trouvé le nom plus noble de procrastination... ça reste une bonne grosse flemme, de celle que j’ai traîné longtemps dans ma vie avant de comprendre que le travail était finalement le meilleur remède à l’ennui.
Il faisait bien gris ce matin et j’avoue que ces derniers temps nous ont comblé de mauvaises nouvelles et qu’y ajouter le temps gris et la privation de nos enfants du bout de la terre ça faisait ...un peu beaucoup. Et, si je regarde avec admiration le courage de les amis, en particulier les plus malades, qui vont chercher au fond d’eux même des trésors de courage, je culpabilise de ma paresse de « vaillant ».
Il n’empêche que lorsque je vis sur mon téléphone l’indication qu’ils étaient déjà rentrés de l’école, je guettais l’occasion à saisir de les voir à l’écran.
Et Dieu, qui est bon même avec les flemmards, fit sonner l’appareil et je vis successivement chacun de mes Kiwis. Ma fille d’abord, après une rentrée d’école pour les trois plus grands et « d’école intermédiaire » pour le dernier.
Chacun me raconta sa première journée dans ces écoles qui n’ont pas grand chose à voir à celles que connut leur grand-père surtout dans ce pays où l’on y a va parfois nu-pieds...comme à la plage. 
L’ainée  est dans l’équivalent du collège et semblait ravie d’avoir vite trouvé ses marques, conservé ses amies. 
Elle me raconta la subtile articulation entre école, piano, danse..J’admire mes enfants de gérer de tels emplois du temps. La seconde fit de même mais elle reste dans la même école et a gardé  toute sa bande d’amis. Alors nous fîmes entre nous un concours de grimaces...qu’elle eut du mal à gagner tant elle est jolie.
Le dernier pointa le bout de son nez. Lui a déjà quelques jours d’avance. Je le félicitait d’une photo de lui dans le maillot noir des all-blacks. Je lui dis que je le trouvais impressionnant...il sourit de ce sourire d’ange (un peu édenté 😉) que j’aime à lui voir. Nous avons convenu d’un matin par semaine de lecture d’histoires à distance (qui le ravit déjà). Puis ce fut l’aîné des garçons, qui s’entraîne déjà pour les koh lantha de 2035 😂😂. Avec lui nous reprendrons nos petits cours du matin à distance. Mon agenda se remplit donc  de bonnes choses.
« Monsieur mon gendre » dont je parle peu mais qu’inanimé avec ma fille toute cette joyeuse équipe,  passa dans le lointain et m’avertit d’un démarrage  proche des travaux de son tunnel. Je l’enviai de ce beau travail où l’on voit de belles réalisations se mettre en place. Partager le travail des siens est aussi une chose bien agréable.
Ils s’apprêtent tous les 6 à un week end de plage dans une maison louée. J’ai eu envie de les rejoindre tous.
Le COVID nous prive des gens proches qu’on aime mais encore plus de ceux qui vivent loin. Alors il faut apprendre à trouver d’autres manières de les aimer et de leur faire savoir.
Puis quelques messages avec nos Australiens, autre lien du bout du monde. Le quotidien dans ces pays lointains est parfois si différents du notre. 
C’est bon de se parler et je remercie les milliers d’ingénieurs qui conçurent ces moyens puissants de télécommunications. Je me souviens, il y a environ 35 ans d’une expérience de téléphone visuel pour quelques privilégiés à Biarritz. Je trouvais ça magique. Aujourd’hui pouvoir parler à sa fille à l’autre bout de la terre alors qu’elle accompagne ses enfants à l’école...c’est juste magique.
Mais j’ai assez paressé. Je vais me préparer sous un ciel toujours aussi gris à rejoindre mon chantier. Au programme : destruction d’une cloison tellement peu épaisse que je me demande comment elle a pu tenir aussi longtemps. La maison s’aère et s’éclaire...chaque coup de masse ou de marteau piqueur est accompagné d’un rêve ou d’une pensée. Je les vois eux, je vous vois vous...les gens que j’aime,  passer dans cette maison et y laisser votre trace. 
Et que c’est bon.
Bonne journée a toi, ami lecteur, mille fois plus courageux que moi. Je t’embrasse.
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