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et pourquoi ne pas le dire ?
30 décembre 2021

In medio stat virtus…

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Dans mon salon encore froid je n’ai pas allumé le feu.
C’est un matin de départ. Nous n’y séjournerons point et dès cet après-midi j’espère avoir le courage de reprendre mon chantier.
Dans le froid du petit matin, sous un confortable plaid de laine. Je pense…et j’écris.
La crise sanitaire a repris et avec elle les sempiternels messages d’avertissement : le gouvernement et tous les pouvoirs qui m’invitent à une prudence souvent mal adaptée, les anti-vaccins qui y vont également de leurs messages alarmants.
Dans ce tohu-bohu médiatique, j’essaie juste de réfléchir.
J’ai beaucoup d’amis et de membres de ma famille dans le camp de anti-vaccins. Je les aime et j’écoute leurs propos.
J’ai aussi beaucoup d’amis et de membres de ma famille qui ont choisi de se faire vacciner pensant ainsi diminuer leur chance de mourir du Covid, et pour certains certains de participer à une opération de santé mondiale généreuse et nécessaire.
Au début de la « crise », confiant en mes forces (et surtout en la protection de mon petit ange gardien qui me sauve chaque jour de mille maladresses 😉), j’ai choisi le mépris, raillant cette petite bestiole invisible qui se donnait en spectacle et à qui l’on donnait beaucoup trop d’importance.
Puis j’ai « senti le vent du boulet » : au cours d’un dîner nous fûmes un grand nombre à être contaminés (c’était avant les vaccins). L’un d’entre nous en mourut dans des circonstances très pénibles de souffrance et d’éloignement de sa famille. Nous fûmes nous-mêmes assez durement touchés et il nous fallut du temps pour remonter la pente. Nous étions donc naturellement immunisés.
Puis le vaccin, tant attendu, apparut. Il semblait avoir une certaine efficacité. Avec lui un petit renouveau de sécurité.
Aussi quand il me sembla nécessaire de conforter cette immunité, j’y recourus dans aucun état d’âme. Le risque de mourir du vaccin m’apparaît bien moindre que le risque de mourir la maladie. Au contraire de beaucoup de bruits que j’entends parfois autour de moi, je n’en ressenti pas le moindre inconfort.
Tous mes amis anti-vax me citent à l’infini des gens qu’ils connaissent, ou que connaît quelqu’un qui connaît quelqu’un qu’ils connaissent qui est mort du vaccin ou qui a subi de terribles suites. Moi, aucun.
Tous mes amis pro-vax me racontent les service de réanimation ou la proportion de non-vaccinés est tellement plus faible que celle des non-vaccinés et une jeune amie 😉, médecin réanimateur dans un de ces services où meurent hélas tant de ces malades, me parlait encore des traitements douloureux, des choix nécessaires et tragiques en période de saturation, de la misère hospitalière aussi. 
Tu connais, ami lecteur, mon goût des chiffres, et seulement des chiffres, plutôt que des commentaires trop souvent partisans. Tout cela m’enclin à conserver ma ligne de conduite.
Je déteste ce gouvernement qui se pose dans ce sujet comme garant de la sagesse alors qu’il développe dans tant d’autres domaines des politiques de mort et d’abandon des valeurs que j’aime. Je déteste tous ces gouvernements qui ont laissé mourir l’hôpital et celui-ci encore plus qui a tant donné d’argent partout pour cette crise sans prendre à bras le corps cette dure réalité hospitalière. Je déteste ces ministres donneurs de leçons et incapables de s’appliquer à eux-mêmes ce qu’ils exigent des autres.
Je déteste  AUSSI  qu’on me prenne pour un imbécile qui se laisse mener en barque dans une quelconque conspiration et qu’à coup de messages alarmistes on tente de me sauver de mon aveuglement.
Mais j’ai trop l’amour de la liberté pour supporter qu’on impose, à coup de vexation, des obligations supplémentaires. Je veux garder le droit de me tromper..mais attention ! je n’ai pas envie de le regretter si ce choix est mortel pour ceux que j’aime. 
Bref ! J’ai juste envie de continuer à voir ceux que j’aime le plus souvent possible, le plus longtemps possible, sans évoquer nécessairement tous ces sujets…et j’ai envie qu’on me laisse libre de penser ce que je veux.
Et surtout qu’on arrête de m’emm…….
Désolé de ce billet sans position bien claire, de ces billets qui vous fâchent parfois avec ceux que vous aimez ….mais cette réflexion m’a pourri la nuit….
Heureusement des cris d’oiseaux (des grues cendrées peut-être …j’ai envie de le croire mais je ne vois encore rien) me rappellent que je vis dans un monde bien réel que j’aime et que je respecte avec tellement de personnes admirables qu’il ne faudrait parler que d’elles.
Je suis désolé de ce billet « surnuméraire », ami lecteur.
Je t’embrasse et je te souhaite une bonne journée.
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Commentaires
I
Chacun chemine comme il le peut à travers les rebondissements successifs de cette étrange affaire covid... Pour ma part, j'ai parcouru un chemin inverse du vôtre, cher Jacques. Terrorisée les premiers mois, et encore bien inquiète tout l'hiver 2021, j'ai dans un premier temps choisi de me faire vacciner, même si cette nouvelle technologie ARNm ne me disait rien qui vaille. Désormais, j'ai acquis la certitude que le covid pris à un stade précoce se soigne très bien. Je suis délivrée de la peur et me pose moultes questions sur les politiques sanitaires occidentales... Quoi qu'il en soit, j'apprécie votre ouverture d'esprit, Jacques, car rien n'est plus triste que de voir les familles se déchirer et les amis se brouiller à cause d'un virus.
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et pourquoi ne pas le dire ?
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