5 mai 2022
Un dictionnaire…
Je t’ai déjà parlé, ami lecteur, des livres qu’on reçoit « en héritage ». On ne sait plus très bien qui nous les a donnés, s’ils viennent d’une salle des ventes ou d’un achat de brocante. J’aime à les découvrir ou les redécouvrir en « fouinant » dans nos bibliothèques.
Celui-ci est un dictionnaire édité il y a cinquante ans, conçu certainement dans les cinquante années précédentes. C’est un dictionnaire des noms contenus dans le nouveau testament. Il est illustré de gravures et de photos qui semblent vraiment d’un autre temps.
Je vis avec depuis une dizaine de jour. Je le feuillette parfois au hasard, j’y recherche d’autres fois un nom précis. Il est pour l’instant le compagnon de mes insomnies. Des noms de personnages ou de lieux que j’ai entendu très souvent sans chercher vraiment ce qu’ ils étaient prennent alors une couleur, une identité. Ils me deviennent familiers. Je bénéficie du travail de recherche éclairé par la foi de gens que j’imagine savants et soucieux de partager leurs savoirs. Je ne connais pas ces hommes mais ils sont mes amis comme tous ceux qui, humblement et gratuitement aident le savoir à se préciser. C’est ce progrès que j’aime, celui des hommes qui cherchent, qui parfois s’égarent, qui se remettent en question.
J’aime beaucoup faire des recherches sur Internet tant ce médium est riche de savoirs. Certes ses contenus sont parfois menteurs ou contradictoire mais qu’importe ! ils ouvrent des portes à une vitesse telle qu’on ne peut l’égaler.
Mais j’aime aussi ( je dirai presque surtout) faire glisser mes doigts sur un papier jauni, abîmé, « culotté » comme les vieilles pipes des fumeurs de mon enfance. J’aime cette odeur, cette fixation d’une idée dans le temps et dans l’espace.
Et je bénis le ciel qu’aujourd’hui ils soient si méprisés qu’on vous paierai presque pour s’en débarrasser…quand ils sont un trésor.
Oups…je bavarde mais je devrais être au lit. J’y vais et si l’insomnie me surprend je la passerai avec cet ami dictionnaire.
Je t’en souhaite autant. Bonne nuit, ami lecteur, je t’embrasse.
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