23 août 2022
A l’heure…
…où j’écris ces lignes j’aurais normalement déjà dû me mettre au travail comme je me l’étais promis, mais je me suis levé avec une heure de retard et je ne me lasse pas d’écouter un concert d’oiseaux dans mon petit jardin.
Le village est silencieux. Contrairement à mon enfance où villes et villages bruissaient des milles bruits d’ateliers, de commerces où d’écoles, ceux d’aujourd’hui sont devenu déserts. Artisans et industries occupent des « zones » (quel vilain mot) industrielles ou artisanales quand ils ne sont pas au delà des mers, et les commerçants sont dans des « zones » commerciales, vastes marchés permanents et froids.
Les voitures circulent au ralenti et le village s’anime seulement lorsque sortent les quelques écoliers qui vont encore à pied ou à vélo (mais c’est le temps des vacances 😏)
Tout cela rend ces villages, qui dans l’ensemble se sont heureusement embellis, comme de jolies écrins…hélas trop vides.
Ce sera un des paris de nos enfants que de redonner un sens à la proximité chaleureuse des villages où des quartiers. Ils sauront le faire…je n’en doute pas.
Heureusement, il existe quelques irréductibles qui font les courses à pied, qui saluent les autres passants, qui traînent en chemin comme s’ils faisaient le vie « buissonnière ». Ils auront des émules. tout comme les petits commerces de quartiers se ranimeront peut-être quand la voiture reviendra à sa juste place.
J’ai un peu de mal en ce moment à être de ceux-là, je le regrette.
Mais ce chant d’oiseaux est délicieux et le soleil encore rasant du matin balaie le décor comme un projecteur.
Alors, je rêve, je cherche des yeux et du fond de mon cœur des âmes familières pour habiter ce décor. La mémoire et l’imagination savent quand il le faut réveiller la tendresse.
Et puis, je le confesse, depuis les réseaux sociaux me parviennent des images d’êtres chers, en vacances, en réunions de familles, en fête, en balade… et je passe un peu de temps à détailler ce qu’ils envoient.
Il est dans nos milieux une méfiance légitime pour les réseaux sociaux qui poussent certains à s’en écarter comme si par crainte d’un fruit empoisonné on arrêtait de se nourrir. Il est plus difficile de partager avec eux cette contrepartie de vie que nous donne un monde où tout est trop lointain. C’est dommage.
Mais assez philosophé. Je te laisse à tes occupations, ami lecteur. Je te souhaite une bonne journée. Je t’embrasse.
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