Un tout petit morceau de l’humanité…

Je me suis levé ce matin plus tard que d’ordinaire. ELLE, est partie travailler malgré une toux profonde qui la fatigue beaucoup. Voir ceux qu’on aime malades et constater sa propre impuissance à les apaiser incite à l’humilité. 

Aussi, je pensais à que nous sommes : à peine un dix milliardième de l’humanité qui occupons chacun une place infinitésimale sur cette terre, elle même partie minuscule d’un univers tellement plus grand.

Ce simple constat rend modeste sur notre capacité aussi bien à abimer notre monde …qu’à le sauver. Nos politiques devraient y penser plus souvent quand ils se croient tellement indispensables et nécessaires au salut de l’humanité.

Il m’arrive de m’inquiéter moi aussi sur cette folie consommatrice des hommes qui nous fait scier la branche sur laquelle nous sommes assis. Mais si j’analyse avec un peu plus de recul, je me dis qu’aussi loin que puisse remonter notre connaissance de l’histoire, on y voit l’homme qui, pour survivre, agrandit sans cesse son domaine, cherche de nouveaux pâturages, lorgne sur les terres du voisin, brûle ses forêts, tente de voyager vers de nouveaux territoires.

Et il serait vain de croire que notre terre, que notre humanité, n’ont pas un début et une fin.

Curieusement ce sentiment d’être tellement minuscule me rassure. Je ne vis pas très différemment de mon père, qui ne vivait pas très différemment du sien. J’habite comme lui une vieille maison un peu trop froide en hiver mais bien fraîche en été. Je me déplace comme lui en voiture, un peu plus peut-être, un peu trop certainement. Je me nourris sensiblement de la même manière.

Dans ma tête il y a peu de place pour des envies démesurées de consommation mais il y a de la place pour ceux que j’aime. J’ai un peu plus de temps avec l’âge pour y penser, voire pour prier pour eux le même Dieu que mon père.

Je cultive un petit jardin, ce qu’il ne faisait pas. Je marche beaucoup à pied.

Sa génération avait été celle des autos, la mienne celles des ordinateurs, que sera celle de nos enfants ?

Alors je refuse d’être trop pessimiste et de chercher en vain des remèdes parfois pires que les maux et à me cogner comme une abeille contre la vitre en épuisant mon énergie.

Comportement égoïste ? Peut-être. Inutile ? Certainement pas plus que toutes les gesticulations (souvent égoïstes et intéressées d’ailleurs) des politiques, des commentateurs, des faiseurs de vents et de guerres.

Et malgré une petite pluie en train de se mettre en place, je me sens bien d’avoir écrit ces quelques lignes et heureux de les partager avec toi, ami lecteur.

J’irai ensuite faire un tour à mon jardin, puis garder une heure notre belle église et enfin reprendre les travaux de ma maison…une grosse journée en perspective 😉. 

Je t’embrasse, ami lecteur.