Entre deux…

Ce n’est pas encore la reprise…ce ne sont plus tout à fait les vacances.

J’ai ramassé au jardin les courges, les potimarrons, les butternuts, quelques tomates et une dernière courgette. J’ai nettoyé une piscine qui nous aura bien donné du mal cette année avec les grosses chaleurs. Tout ça avait un petit air de fin…mais à 15 h un train déposait en gare d’Avignon l’aîné de nos petites-filles et son dernier petit frère. Leur maman, professeur, prépare sa rentrée.

Très vite la vie renaît dans la maison. Ils n’ont que l’embarras du choix pour leurs chambres mais ils reviennent à une chambre d’enfant à deux lits superposés qui fut celle de leurs oncles. On se resserre. On se rapproche.

Leurs bons mots nous font rire, leurs récits nous enchantent. Nous avons joué tous les quatre à une partie de Skyjo…qui est notre jeu de l’année. Noie avons ri, espéré gagner…et perdu.

Puis tous sont allés se coucher tôt (nous l’avions promis pour eux et ELLE était fatiguée). Je suis resté au salon sans sommeil. J’imagine ce que je ferai demain matin. Je savoure la maison calme sans faire autre chose que penser. 

Je regarde chaque détail, les zones de lumière et les zones d’ombres. Ce que j’ai bien fait…ce que j’ai raté.

Il m’arrive de faire ça pour ma vie aussi. C’est le moment où le monde n’est plus vraiment réel. C’est peut-être une forme de prière que de mettre tout ça en perspective…en tous cas je l’espère.

Dans tous le pays la vie reprend. Je lis quelques nouvelles de mon pays. Je me reconnais de moins en moins dans ce qu’on nous montre de nos contemporains, espérant que ce ne soit que une image projetée par ceux que la soif du pouvoir écarte des réalités du monde.

La petite chatte tourne en rond. Le temps passe. 

Mon regard balaie la pièce, traverse un premier gros mur, puis un second. Il s’arrête au pied d’un escalier dans une sorte de pénombre. Tout ça c’est pas très éclairé…comme mon esprit en ce moment.

Est-ce que ça a un sens d’écrire ainsi sur…rien ? Je l’espère. J’aime tant ça que je me demande parfois le sens de tout ça.

Tant pis, je publie. Je te souhaite une bonne nuit, ami lecteur. Je t’embrasse.