H…

H…comme humilité, h…comme humidité, h…comme humour, h…comme Henri.

Il faisait un petit temps pluvieux et gris, un vrai temps d’enterrement. Nous étions là pour toi, mon ami. Une grande et belle église.

Lorsque nous étions arrivés dans le région, nous avions assez vite fait connaissance. Nous avions découvert un lien entre notre famille et ta sœur aînée. C’était étrange. Pendant quelques mois, quelques années peut-être, nous avons même tenté de jouer au bridge ensemble avec un professeur …haut en couleurs. Nous nous rassurions de la faiblesse de nos progrès mutuels 😉.Puis la vie avance, nous nous vîmes moins souvent, puis très rarement. J’ai su que tu allais de moins en moins bien. Puis j’étais là aujourd’hui pour ton dernier voyage, content de pouvoir être là. 

Je crois que tu auras été content du discours de ta fille, de celui de ton petit-fils. Ils ont bien su résumer ce que tu étais. La cérémonie était sobre, belle et recueillie. Et cette petite pluie et ce temps gris et venteux qui ne donnait pas envie de s’attarder à la sortie de l’église.

J’ai rarement rencontré quelqu’un d’aussi capable d’autodérision et d’humour que toi. Un petit sourire en coin qui en disait long et qu’on retrouvait bien sur la photo de la feuille de chants. Aujourd’hui c’est toi qui étais à l’honneur. Tu n’aurais peut-être pas aimé ça. Mais c’était bien la moindre des choses qu’on te devait. Non ? 

Bonne route vers cette nouvelle vie. De l’endroit où tu seras continue de prendre soin de ta petite femme et de toute cette belle famille qui te pleure. 

A Dieu mon ami…avec un grand H…