Ma chère Paule, petite cousine chérie (2/2)

Je t’avais promis de reprendre ma lettre d’hier et de te parler des grands cousins. Il faut vraiment qu’on prenne un peu plus de temps à les connaître. Nous on est voisines et cousines et, comme dit Grand-ma, nous vivons toutes les deux au pied de la Bonne-Mère. Donc plutôt facile de se voir et de garder le contact. Les grands couz, ils vivent dans les Alpes, en Savoie. C’est donc un peu plus difficile de passer du temps ensemble et il faudra faire l’effort d’aller les voir …ou de les rencontrer chez les grands-parents. 

Je les ai tous vus hier soir au téléphone. Ils étaient partis avec leurs parents et tante Mariga pour visiter Lisbonne. Il y a d’abord les deux plus grandes : Grand-Père dit qu’on dirait des jolies princesses de contes de fées. Ce sont déjà des jeunes filles. Elles sont jolies, gentilles, drôles et espiègles et elles savant tout faire de leurs têtes et de leurs mains. Grand Ma est sûre que, lorsque nous serons un peu plus grandes, (en gros lorsqu’on saura marcher) nous ferons certainement partie de leurs spectacles d’été (Grand-Père a construit exprès une estrade entre la cabane et la tour des chevaliers ). Puis il y a les deux garçons. Ils sont forts et courageux. Grand-Père dit « comme des vrais chevaliers ». Ils ont la tête pleine d’aventures et bricolent avec talent. Ils se chamaillent parfois entre eux. 

Ils étaient drôles car ils voulaient tous me parler à la fois et j’ai regretté de n’avoir que mes sourires pour leur répondre et leur raconter Praline, le petit chat, et tout le reste de mon séjour.

Bref, j’ai hâte qu’on se retrouve.

Mais il faut que je te laisse. C’est mon dernier jour ici. Après le déjeuner je vais retrouver Maman et Papa en espérant qu’ils ne seront pas trop fatigués par leurs gardes. J’ai à eux aussi plein de choses à dire.

Je sais que GP est levé. Je l’ai entendu fermer la porte de ma chambre et s’occuper de Praline et allumer le feu. Dès que j’aurais fini cette lettre, que je l’aurai remis à mon ange gardien, qui le transmettra au tien pour te la lire, je me manifesterai. J’entends GM qui tousse un peu fort et il faut que je lui fasse comprendre que je l’aime. Il paraît que c’est un remède miraculeux.

Hier soir, tard, j’ai encore eu un gros coup de blues et il a fallu qu’ils viennent s’occuper de moi. J’avais de gros sanglots. Ils étaient un peu désemparés mais je me suis retrouvée dans mon lit sans m’apercevoir que je me rendormais.

Voilà je t’ai tout dit, petit Paulo d’amour. J’attends ta réponse mais j’espère surtout qu’on se reverra très vite.

Plein de bizz a tes parents aussi.