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et pourquoi ne pas le dire ?
6 octobre 2012

Trop fier...

Mon vieux blog,


Tu es devenu un vrai fidèle compagnon et je veux partager avec toi mes peines et mes joies. Je sais qu'ainsi ils sont donnés en partage à une communauté d'amis, rarement connus, parfois devinés, souvent inconnus et silencieux mais bien présents. Alors je veux te raconter une fin de semaine riche en émotions.

Marseille, une ville que j'aime, une ville où j'ai passé quelques très bonnes années, une ville où je me suis fait des amis, où certains de mes enfants sont nés, où d'autres sont venus faire leurs études, ou travailler, ou les deux. Une ville riche en histoire où ma famille s'est construite. Une ville que j'ai appris à aimer, bien au delà des clichés et des stéréotypes.

Marseille donc. Vendredi soir 19 heures. Le grand Hall de l'université est vide d'étudiants. Le week-end commence pour eux avec son lot de repos et de bonnes choses. Il fait beau et malgré le soir on peut deviner que demain ce sera "soleil" au programme de cette ville. Quelques personnes attendent dans un coin de ce grande hall qu'une salle leur soit ouverte. Un grand garçon vêtu de la robe des prétendants à la thèse noire à col blanc. Des professeurs avec leurs robes aux tons de vieux rose. Un peu de fourrure qui vient mettre des tâches blanches dans ces tenues un peu austères. Un groupe d'amis, jeunes, rieurs. Ils ont connu ou vont connaître la même épreuve et savent de quoi ils s'agit. Certains l'accompagnent depuis presque 10 ans. Un peu en retrait, pour ne pas déranger et parce qu'ils sont émus au-delà de ce qu'on peut l'imaginer, les parents, les frères et soeurs, quelques amis de la famille, certains prévus, d'autres venus par surprise. il y a même là un bébé de trois mois tout content d'assister à sa première thése. Et puis les portes s'ouvrent. S'installent les invités, les parents très émus à la place d'honneur, puis le "candidat", enfin annoncés par une apparitrice, les professeurs; tout le monde se lève, puis se rassied.

L'élève est invité a présenter son travail. Quinze minutes. quinze minutes d'une présentation sans faille, préparée, chronométrée, possédée...comme le chef d'oeuvre d'un compagnon du devoir. Les images succèdent aux images. Le langage est savant et pourtant on à l'impression de comprendre et ces mots qu'on entendait, qu'on voyait trainer sur des épreuves depuis plusieurs mois. Ces mots prennent un sens nouveau, semblent se rassembler, se construire. On a lu le papier, les épreuves. On a été ému par les remerciements où personne, même les plus humbles, n'a été oublié.

Vient le temps des questions. Il s'assied au milieu de ses maîtres pour répondre à leurs questions, à leurs observations. Il y en a peu. On ne sait que penser : Est-ce bon signe ? Beaucoup de compliments. On est surpris de partager avec des inconnus une connaissance en profondeur de son fils. On découvre même des aspects qu'on ignorait. Le processus magique de la formation ébauchée par les uns, complétée par les autres dans une savante alchimie se révèle.

Puis vient le temps de la délibération. De la sanction. Du titre donné et reçu. On a un fils "Docteur". on reste impressionné. On sort. vient le temps des rencontres et des remerciements. Suivra le temps d'un pot amical partagé dans l'appartement qu'on a refait ensemble. Où le "Docteur" a montré qu'il savait utiliser ses mains avec autant de talent à des choses plus terre à terre, plus simples.

Là, le climat se détend, la confiance s'installe. On découvre les amis inconnus, les infirmiers du service, les patrons, les amis. tout le monde se partage le nouveau "Docteur". Un coup de fil à Miami; On partage au delà des océans. La soirée se prolongera tard dans le soir et la nuit emportera les plus jeunes vers des destinations qui nous échappent un peu, vers d'autres fêtes encore.

On repart. On se repait des émotions ressenties. On les reprends. On se les raconte à l'envi.

Une grosse étape dans sa vie et dans la vie de notre famille. On est fiers. On est "très" fiers. On a envie de la partager.

Voilà mon vieux blog ce que je voulais partager avec toi et avec ceux qui me lisent. Et une fois de plus tu as su entendre.

Et merci à ceux qui lisent aussi ces pages de partager la fierté d'un père.

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Commentaires
V
Bonjour cher Jacques,<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis venue lire, et relire, en silence, votre fierté de père ...Là dans votre coeur, avec tant de retenue masculine ( et la modestie de votre belle âme ) en même temps que ce besoin de le dire, de partager cette Joie !<br /> <br /> Comme je comprends ! et comme je suis heureuse pour vous ...<br /> <br /> Toutes mes félicitations et longue et belle vie à lui.<br /> <br /> <br /> <br /> Je tenais aussi à vous remercier pour vos mots qui m'ont si vrai, touchée ...<br /> <br /> <br /> <br /> Avec mon amitié
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M
Pour avoir vécu personnellement ce moment universitaire et avoir observé un de mes fils dans le même cas, j'ose avouer que je n'ai ressenti aucune fierté mais de l'admiration devant le travail accompli, devant les efforts au quotidien pendant des années et devant le travail intellectuel d'entretien tout au long de sa vie pour être à la hauteur. C'est pour cela que le mot fierté ne me parle pas vraiment mais oh combien d'admiration pour celui qui réussit ce passage.
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C
Bravo à votre fils et à vous qui l'avez accompagné...
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C
Bravo, bravo. Pour cette victoire et pour toutes celles, en amont, sans laquelle celle-ci n'aurait pas été possible.
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D
Bravo, cher ami, et merci de partager ces moments de plénitude et d'alégresse avec vos lecteurs, même les plus infidèles.
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et pourquoi ne pas le dire ?
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