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et pourquoi ne pas le dire ?
16 février 2014

Deux petites princesses, un gentil chevalier, une petite souris

Il était une fois, un homme qui revenait de chine et qui n'arrivait pas vraiment à se remettre au travail. C'était un dimanche après-midi. Il pleuvait. Il aurait du, s'il avait eu quelque courage, sortir malgré la pluie et mettre un peu d'ordre dans son jardin. Hier il avait élagué le gros arbre. Toutes les branches jonchaient le sol sans qu'il ait pu les transformer en fagots. C'était un vrai désordre et cela allait gêner son travail. Mais de courage point, ni l'envie par ce froid de se prendre un gros rhume. Alors il resterait près du feu. Ils attendaient des amis pour se soir, des vrais, des solides, de ceux qu'on reçoit sans effort, sans changer rien à son propre rythme. Elle s'était mise à travailler dans sa cuisine. Elle ferait des crêpes. Il sait qu'elles seraient délicieuses. Il proposa bien, timidement d'aider mais il savait que, n'ayant aucun talent dans ce domaine, son offre serait rejetée...ce qui fut le cas. Il ne voulait pas non plus se laisser aller au sommeil. Une sieste trop tardive serait impitoyable et casserait les efforts qu'il faisait pour retrouver un vrai rythme de sommeil. Et puis ce serait indécent de dormir alors qu'elle travaillait juste à côté. Alors l'homme s'assit devant le clavier de l'ordinateur. Il semblait lui dire : "Viens ! Laisse tes mains courir sur le clavier. Laisse les mots s'organiser tous seuls. Tu n'auras pas vraiment perdu ton temps."

L'offre était séduisante. L'homme s'assit. Tout de suite l'écran lui renvoya le visage souriant de deux petites princesses et d'un gentil chevalier qui semblaient l'implorer. "Dites Grand Père, racontez nous une histoire. Une histoire avec Silvouplait le petit écureuil ou avec la petite souris."

L'homme était bien en peine. De la petite souris il y a quelque temps qu'il n'avait plus eu de nouvelles quant à Silvouplait il était un peu en colère car les branches de l'arbre lui servaient souvent de refuge et depuis son élagage il faisait un peu la gueule. En plus l'arbre était en partie creux et lui servait parfois de réserve de noisettes. Mais allez expliquer à un petit écureuil coquin que les branches repousseraient avant l'été, encore plus belles, sans menacer la maison et sans risquer d'éclater le vieux tronc fatigué !

C'est alors que l'homme entendit à ses pieds un bruissement léger. Comme un tout petit courant d'air.

Une voix qu'il reconnut tout de suite : "Psiitt !" lui dit la petite souris. "Rapproche-toi" Elle était en nage. Etonnant en ce jour froid.

"Qu'est ce qui t'arrive ?" demanda l'homme. "Pourquoi ne monte pas sur mes genoux en t'accrochant à la jambe de mon pantalon ?"

Aussitôt dit, aussitôt fait. La petite souris grimpa sur les genoux. Elle avait mis sa patte devant ses lèvres pour lui faire signe de se taire.

"Pourquoi ? lui demanda l'homme"

Elle chuchota :" Je viens d'échapper à ton chat Ricoré qui n'aurait fait de moi qu'une bouchée, et à ton chien Réglisse qui me regardait avec un air dangereux. Et puis je ne voudrais par faire peur à ta gentille femme. Je crois qu'elle a un peu peur des souris."

L'homme éclata de rire. C'est vrai qu'elle était maligne cette petite souris. Elle avait tout compris, la peur de sa femme devant ces petites bêtes, les airs de matamores des deux animaux du foyer. Ce qu'elle ignorait, c'est qu'Elle ne lui aurait jamais fait de mal parce qu'Elle aurait vite était conquise par cette petite amie (qui d'habitude venait seule le voir sur ses chantiers). Quant à la chatte et à la chienne, elles étaient devenues un peu trop vieilles et trop paresseuses pour s'engager dans une chasse à la souris quand leur assiette les attendaient sûrement tous les soirs.

"Mais où étais-tu passée lui dit l'homme ?"

"Tu ne m'as pas vu mais lorsque vous êtes partis dans l'avion pour Hong Kong, je me suis caché dans vos bagages. Et puis dans la poche de ton blouson. Et j'ai fait avec vous tout votre beau voyage. J'ai fait connaissance avec les deux petites princesses et le gentil chevalier, avec leurs parents aussi, avec Bess la helper. Je les ai regardés et j'ai compris pourquoi ils avaient tant de place dans vos coeurs. Et puis, tu te souviens le jour où vous avez visiter le parc avec la belle volière, j'étais là aussi. Tu as eu tout à coup un peu chaud. Tu as vite enlevé ton blouson et je suis tombée.

"D'abord j'étais un peu K.O et quand je me suis réveillé, il y avait autour de moi de très beaux oiseaux aux magnifiques couleurs, des pigeons, des perruches, des perroquets, des toucans et d'autres dont je n'ai pas retenu le nom. Ils parlaient en chinois. Il m'a fallut du temps pour comprendre qu'il étaient divisés en deux camps. Quelques uns, dont quelques busards aux crânes déplumés, auraient bien fait de moi leur goûter. Mais un beau toucan me regardait d'un drôle d'air...un air amoureux. Je sais le reconnaître cet air. Il a souvent changé ma vie. Les uns disent parfois que je suis un peu trop légère ...mais est-ce de ma faute si je tombe aussi facilement amoureuse ? Il y eut une longue palabre et ils manquèrent d'en arriver aux mains....je veux dire aux becs et aux pattes. Puis le calme revint. Le toucan avait obtenu gain de cause et il commença à me faire la cour. Il me proposa de vous suivre dans vos promenades....mais sur son dos. J'acceptai. C'était confortable et chaud.

"Alors je vous ai suivi partout, dans les jardins, entre les grandes tours, sur les marchés, dans les petits villages de pêcheurs sur pilotis, sur les bateaux, des les musées et dans les parcs, dans l'école des petites, sur l'aire de jeux de leur immeuble, dans les temps. Et ce "Oh!" Que vous entendiez parfois dans la foule c'était en chinois le bruit des gens qui nous voyaient. Je ne te raconte pas la suite. C'est plus personnel."

La petite souris devient toute rouge et lui murmura quelques mots à l'oreille. "Quoi ? "lui dit l'homme. "Le toucan t'aurait embrassé ! Mais tu as-vu la longueur de son bec? Il aurait pu te dévorer." Pourtant  il savait bien cet homme que dans le monde merveilleux des histoires tout est possible et même les souris peuvent devenir amoureuses des toucans.

Et il y eut un bruit sourd. Une poêle à frire était tombée par terre dans la cuisine. La petite souris eut peur et s'enfuit. Et il faudra attendre son retour pour savoir la suite de cette histoire.

En attendant, Bon Dimanche et bon courage pour la semaine qui vient.

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Commentaires
M
C'est magique... On attend la suite mais sans vous presser en rien, heureuse semaine à vous !
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D
A deux reprises, j'ai essayé de laisser un message hier soir, sans succès. Peut-être n'était-ce pas le moment? Quel bonheur de retrouver la petite souris et de la suivre dans les foules et les paysages chinois et surtout de lire les retrouvailles avec les princesses et le chevalier. Ce billet respire la poésie du bonheur, merci de le partager avec nous;
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L
Très drôle cette histoire! Et moi, je me demande si vous savez déjà comment vous retomberez sur vos pattes ou pas...<br /> <br /> Car là, je n'entre vois, rien, quelle idée un toucan et une souris!<br /> <br /> reposez vous bien avant de trop travailler. :)
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P
vraiment trop belle cette histoire , et puis le chat qui s'appelle Ricoré ça c'est trop fort ! merci pour ce beau récit ! je vous souhaite un bon dimanche soir et une bonne semaine
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et pourquoi ne pas le dire ?
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