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et pourquoi ne pas le dire ?
13 septembre 2015

Trouble

Et parfois, un dimanche soir de septembre, le vent qui souffle, le soir qui tombe, mettent au fond des cœurs un parfum d'incertitude.

Un week-end en famille, deux fils rassemblés, qui repartent. L'un vers une Afrique lointaine, l'autre vers de nouveaux embarquements.
Le travail qui reprend. La pluie qui s'est bien installée. Seuls quelques moustiques agressifs rappellent qu'hier c'était encore l'été. Une vie politique morose. Des hommes d'état qui se servent de la misère qui se presse à nos portes pour tenter de faire diversion sur leur lamentable gestion.
Heureusement qu'on sait que quelque part il y a de la lumière. Que dans le cœur des hommes qui vivent à nos cotés on trouvera toujours un pain pour pallier à la misère des hommes. 
A quelques kilomètres plus au nord, une jeune femme fabrique les premiers objets pour une entreprise en train de voir le jour. Au pays des chameaux et du désert, un chevalier, deux princesses sont peut être déjà endormis. Demain, ils rejoindront leur nouvelle école où on ne parle pas la langue de leurs parents. Petits écoliers à l'anglaise avec leurs uniformes charmants quoiqu'un peu désuets, la rentrée s'est faite sans problème. Leurs parents sont rassurés, et bientôt leur maman pourra aussi aider sa sœur à leur entreprise commune. 
Midi a vu, rassemblés pour un repas, quelques frères et sœurs et leurs conjoints, retrouver pour un temps la table familiale reconstituée. 
Et le temps passe, incertain, parfois cruel, souvent charmant dans un méli-mélo de sentiments qui se conjuguent parfois, se contrarient souvent.
Une semaine qui démarre. Retrouver l'ordre, le rythme, les jalons qui  permettent au temps d'être un peu efficace. 
Ne pas s'ancrer dans le doute. S'embarquer dans le rêve. Laisser l'imaginaire faire son travail et les projets germer d'un demain meilleur. Confier son doute à la prière. Sur le métier cent fois remettre son ouvrage. Retrouver dans les souvenirs, dans les livres aussi, des hommes et des femmes exemples, des modèles, de ceux qu'on a envie de suivre. 
Et toi lecteur qui peut être t'inquiète d'un ton un peu trop morose, aie pitié de l'ancien pensionnaire, de ses souvenirs de départs du dimanche soir qui, des dizaines d'années après viennent parfois mettre un voile gris sur la beauté du monde.
Dis toi aussi, qu'on ne sait pas par quel miracle, le lundi matin, lorsque le soleil n'éclairera pas encore la terre, le cœur sera léger et douce l'envie de bien faire.
Alors à toi aussi, je souhaite une bonne soirée et une bonne semaine.

 

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Commentaires
M
Chez nous aussi, il y a maintenant 2 grands qui sont partis... Quand le nid se vide, il est précieux de partager des témoignages comme le vôtre, cher Mr Jacques !
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I
Ah cette mélancolie du dimanche soir ! Je l'ai connue sans avoir jamais été pensionnaire et j'imagine sans mal combien elle devait être multipliée pour ceux qui devaient retourner à la pension... au point qu'elle laisse des traces de si nombreuse années après. Bon lundi Jacques !
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et pourquoi ne pas le dire ?
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